KIOSQUE

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Un choix de livres recommandés par l'équipe de rédaction du journal paroissial

 

 

Image18.jpgLes règles du mikado d’Erri De Luca

 Le roman s’ouvre sur la rencontre entre un vieil homme solitaire qui campe dans les montagnes et une jeune gitane en fuite. Les discussions de la première partie donnent une idée de la vie et de la personnalité de ces deux personnages que tout sépare. Elles abordent aussi des réflexions sur la solitude, la vieillesse, l’amitié, l’engagement humaniste, la transmission… Cet ancien horloger initie sa jeune protégée au jeu du mikado dont les règles, affirmet-il, sont les mêmes qui régissent le déroulement de la vie : rester patient, anticiper et discrètement enlever le bâton noir… Dans la confiance mutuelle qui s’installe, il aide la jeune femme à trouver sa voie et prendre un nouveau départ. Cette histoire d’amitié est poursuivie quelques années plus tard dans un échange épistolaire. Le cahier laissé par le vieil homme et une dernière lettre dévoilent le parcours de ces deux êtres, et des révélations pour le moins surprenantes ! Bien que bref, dans une écriture sobre et minimaliste, ce roman attachant est d’une grande richesse et ménage son suspense jusqu’à la fin.

 Édith Cosyn

 Éditions Gallimard, Du monde entier, traduit de l’italien par Danièle Valin, 160 pages, 18 €

 

Image15.jpgLes yeux de Mona de Pierre Schlesser

 Chaque mercredi pendant un an, Mona, 10 ans, et son grand-père sillonnent les grands musées parisiens à la découverte de certains chefs-d’œuvre. Le temps est compté, car Mona risque de perdre la vue. C’est pourquoi Dadé souhaite l’initier au beau et lui transmettre des valeurs. Il lui propose des exercices d’observation, d’analyse et d’admiration. Chaque rencontre avec un artiste débouche sur une réflexion, une leçon de vie. Une complicité profonde naît entre Mona et son grand-père, permettant à l’enfant de grandir et de glisser peu à peu vers l’adolescence. En parallèle à ce superbe parcours initiatique dans les courants artistiques, l’auteur Thomas Schlesser nous livre le quotidien de Mona et son histoire familiale. Un roman plein de tendresse et d’érudition, rédigé dans une écriture simple et accessible (les cinquante-deux chefs-d’œuvre reproduits à l’intérieur de la jaquette dépliable facilitent la lecture). Éblouissant.

Édith Cosyn

Editions Albin Michel, 496 pages, 22,90 €

 

Image15.jpgLa Louisiane De Julia Malye

 L’histoire débute à Paris en 1720. De nombreuses femmes sont pensionnaires de la Salpétrière, à la fois hospice et prison à cette époque. Parmi elles, une centaine sont choisies pour rejoindre et épouser les colons français de la Louisiane, car il faut peupler le Nouveau Monde. Ces femmes ignorent tout de ce qui les attend dans cet exil imposé. Après un voyage en mer long et difficile, elles doivent se faire une place dans ce « monde d’hommes », sur cette terre inconnue et hostile où tout est à construire. Pendant une décennie, nous suivons particulièrement le parcours de trois femmes, courageuses et volontaires, qui n’ont rien en commun mais qui deviennent amies : la solidarité s’impose au cours des épreuves qu’elles doivent affronter. À partir de faits historiques méconnus, Julia Malye livre un récit documenté mêlé de fiction. Un roman d’aventure et d’amitié prenant.

 Édith Cosyn

Éditions stock, 559 pages, 23,90 €.

 

Image14.jpgLe chemin des estives de Charles Wright

 Charles Wright, le narrateur âgé de 37 ans, et Benoît Parsac sont aspirants jésuites. Dans le cadre de leur formation, un pèlerinage leur est imposé : « Une marche de quatre semaines, sans téléphone portable, sans tente, sans carte bleue et sans le moindre sou en poche. » Tous deux parcourent ainsi « le chemin des estives » de la Charente à Notre-Dame des Neiges en Ardèche. Charles Wright raconte cette traversée du Massif central, loin de l’agitation urbaine et dans le plus grand dépouillement. Misant sur la générosité parfois surprenante des gens, il évoque les difficultés du quotidien et leurs rencontres impromptues et variées. Sensible à la beauté des paysages, il jalonne son récit de magnifiques descriptions. Par ailleurs, cette randonnée étant propice à la méditation et à la réflexion, il nous livre ses pensées inspirées d’Arthur Rimbaud et de Charles de Foucauld. Cette aventure est aussi pour tous les deux l’occasion de faire le point sur leur engagement religieux et leur avenir respectifs. Un récit bienfaisant, lumineux, véritable hommage à la simplicité et à la liberté.

 Édith Cosyn

Éditions J’ai lu, 350 pages, 8 €.

Image13.jpgUn jeune homme si tranquille d’Yves Viollier

Le roman s’ouvre sur les obsèques de Roger Martin, 85 ans. Cet homme était très apprécié et estimé de tous dans le village de Vendée, où il s’était installé après le décès de sa femme neuf ans auparavant. Après les funérailles, le neveu de Roger laisse échapper une phrase énigmatique qui va conduire le narrateur et sa femme, amis très proches, à enquêter et remonter dans son passé. Ce qu’ils découvrent est glaçant et les laisse anéantis. Très beau roman sur l’amitié et la confiance trahies, soulevant aussi le thème du rachat d’actes abominables.

 Édith Cosyn

Éditions Presses de la Cité, 264 pages

 

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Le tome V de « Si Roncq m’était conté »

vient de paraître

 Le Club roncquois d’histoire locale (CRHL) vient de publier le tome V de Si Roncq m’était conté en mettant en lumière les « Fermes d’hier et les fermes d’aujourd’hui ». Au début du xxe siècle, Roncq comptait soixante-neuf fermes, mais l’urbanisation des quartiers du Lierre, des Chats-Huants, du Boulois et du Bois-d’Achelles ainsi que l’aménagement du Centre international de transports réduisent les terres agricoles. À la fin du xxe siècle, il reste vingt et une fermes. Aujourd’hui, en 2023, sept exploitations sont toujours en activité ! Cette nouvelle publication donne l’image d’une agriculture en pleine évolution, de la production intensive à la recherche de la protection de l’environnement par une production raisonnée. Les témoignages des fermiers roncquois sont l’occasion de découvrir des hommes et des femmes aimant leur métier, ouverts sur le monde actuel, diversifiant leur projet en ayant foi en leur avenir avec des enfants prêts à prendre la relève.

 Le livre est en vente à Dictée-Récré au prix de10 € ou auprès des membres du club.

 Le CRHL

 

Image20.jpgIndignez-vous ! De Stéphane Hessel

 Stéphane Hessel a 93 ans lorsqu’il écrit et publie ce petit livre d’une vingtaine de pages qui connaît un immense succès à travers le monde. Fort de son expérience de résistant, ce diplomate et militant français d’origine allemande énonce la violence, les inégalités sociales, la situation des immigrés ou encore l’état de la planète sous différents aspects. «Indignez-vous !», exhorte-t-il. Mais il ne suffit pas de ressentir de la tristesse, de la colère, voire de la révolte face à certaines situations. Il appelle les gens à se mobiliser. Lui-même a consacré sa vie à défendre les droits de l’homme. Par ses multiples engagements, il n’a cessé d’œuvrer en faveur de la liberté, de la justice et de la paix. Lisez ces quelques pages ! Vous serez invités à réfléchir sur le monde qui nous entoure. Vous serez également convaincus du bien-fondé de l’engagement quel qu’il soit.

Edith Cosyn

Indigène Éditions. Dernière édition revue et augmentée en juillet 2022, 3,10 €.

 

Image21.jpgJe veux être utile. L’engagement n’a pas d’âge

De Léa Moukanas

 La jeune Léa Moukanas, 24 ans, a créé l’association Aïda il y a sept ans dans le but de soutenir des jeunes atteints de cancer. Ainsi, elle mobilise et forme des collégiens et des lycéens dans plusieurs villes de France pour rendre visite à des patients âgés de 15 à 25 ans. En préparant des jeux et des activités, les jeunes engagés permettent aux malades de s’évader et de retrouver les codes de leur adolescence. Par ce témoignage émouvant et captivant, Léa Moukanas veut montrer qu’il est possible de s’engager et/ou d’entreprendre, quel que soit l’âge.

 Edith Cosyn

Éditions Robert Laffont, 224 pages, 19 €.

Les bénéfices sont reversés à l’association (associationaida.org)

 

L'Ile Haute.jpgL’Île haute De Valentine Goby

 Vadim, jeune parisien de 12 ans atteint d’asthme, arrive dans un petit hameau isolé de la vallée de Chamonix où il pourra respirer un air pur. Aux côtés de personnages attachants, ce petit citadin découvrira avec un émerveillement sans cesse renouvelé ce qu’est la vie en altitude au rythme des saisons et de la lumière. Il se familiarisera peu à peu avec ce monde nouveau et nous apprendrons pourquoi il a été envoyé dans ce lieu reculé. Ce roman frais et délicat décrit la découverte de la montagne. Habitants, paysages, couleurs, sons, senteurs sont lentement dévoilés avec une plume poétique, dans un décor lointain de Seconde Guerre mondiale. Un plaisir de lecture !

Edith Cosyn

 Éditions Actes Sud, 268 pages, 21,50 €

 

Image12.jpgUne vie heureuse de Ginette Kolinka

 Ginette va fêter ses 98 ans. Elle habite le même appartement depuis qu’elle a 10 ans. Elle a toujours vécu là, au cœur de Paris, à l’exception des trois années qu’elle a passées à Birkenau avec ses deux camarades de déportation, Simone Veil et Marceline Loridan. Malgré le titre de son livre, sa vie n’a pas toujours été heureuse entre 1942 et 1945. Elle a même connu l’enfer dans ce camp. Son amour de la vie est resté plus fort que tout. Dans cet appartement, il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père Gilbert, son petit frère, son neveu. On y trouve aussi les disques d’or de son fils Richard, batteur du groupe Téléphone, des photos de famille (petits-enfants et arrière-petits-enfants) et les dessins des écoliers qui l’ont portée et sauvée… Dans ces pages, d’une luminosité très simple, il y a toute la vitalité du monde. Elle se rappelle son mari au joyeux caractère et les marchés qu’elle a faits en région parisienne. Mais comment revenir à la vie quand on a connu l’horreur et la brutalité des camps ? Pour Ginette, c’est la vie le grand présent : «On me demande souvent pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j’ai tout pour être heureuse !» Son sourire, on le devine sur la couverture de son livre. «Si je suis heureuse, c’est parce que ma famille va bien, mes petits-enfants s’accordent bien, mon mari est adorable, mon fils extra…» «Appelez ça comme vous voulez : le hasard, la bonne étoile, Dieu… Moi, c’est la chance.» En lisant son livre, peut-être deviendrez-vous aussi optimiste que Ginette !

 Daniel Lelion

Chez Grasset, avec Marion Ruggieri, 85 pages, 14 euros

 

Image13.jpgMon Zèbre s’est tué d’Hélène Decherf-Défossez

 En psychologie, un zèbre est une personne à haut potentiel et à la personnalité atypique. Jean, 20 ans, était un étudiant brillant qui menait une vie intense, riche en contacts et relations. Il avait «besoin de vivre des sensations fortes, de rechercher l’adrénaline, de se lancer des défis». Ce soir de mars 2020, alors qu’il était à Lisbonne avec le club de rugby de l’école, le jeune homme monte sur une grue. La chute est fatale. Sa mort brutale plonge sa famille et son entourage dans un chagrin indicible. Hélène, sa maman, retrace le parcours de Jean. Dans ce récit émouvant, elle explique aussi les difficultés rencontrées pour rapatrier le corps et organiser les funérailles – nous sommes en plein confinement. Elle évoque également «l’après» ainsi que les nombreux témoignages de soutien. Elle vénère la jeunesse et son dynamisme, l’amitié profonde. Si cette envie d’écrire est certainement une sorte de thérapie pour elle-même comme elle l’affirme, c’est aussi un désir de faire passer un message aux jeunes, de susciter la réflexion et la discussion. Qu’ils prennent conscience que la vie est fragile et irremplaçable. A lire et à discuter.

 N.B. : Hélène Decherf-Défossez a aussi écrit et mis en scène la pièce Adrénaline qui retrace l’histoire de Jean (voir dans notre rubrique Monsieur Roncq, page 7).

 Édith Cosyn

Édition EDilivre, 179 pages, 16,50 euros

Image19.jpg Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson

 Il faisait le pitre sur le toit de sa maison et, pris de boisson, «s’était cassé la gueule». Il était tombé huit mètres plus bas. On l’avait ramassé, et il était revenu à la vie, quatre mois plus tard, dehors, bancal, le crâne enfoncé, le visage difforme, le ventre paralysé et la colonne vertébrale armée de vis. Corseté dans un lit à l’hôpital, il s’était dit : «Si je m’en sors, je traverse la France à pied.» Ainsi, notre marcheur, Sylvain Tesson, part un jour d’août pour trois mois. Il emprunte la Provence, les Cévennes, le Massif central, la Touraine, le bocage mayennais, le Cotentin, pour atteindre à la fin du voyage la pointe de Jobourg et le sémaphore de La Hague. Des rencontres, des souvenirs et des réflexions... Un livre sensible, intelligent et bien écrit.

 Daniel Lelion

Aux éditions Gallimard, collection Folio (171 pages).

Image13.jpgRallumer les étoiles De Virginie Grimaldi Livre de Poche, 377 pages, 7,90 €

Que diriez-vous d’accompagner Anna pour un périple en camping-car vers la Scandinavie ? Cette femme de 37 ans élève seule Chloé, 17 ans, et Lily, 12 ans. Prise par le tourbillon de la vie, elle ressent un jour la nécessité de se poser avec ses filles et prend cette folle décision. Ce roman nous invite à participer à leur voyage et à vivre leurs découvertes, leurs aventures et leurs rencontres. Alternant les trois voix sous forme de récit pour Anna, de blog pour Chloé, de journal intime pour Lily, Virginie Grimaldi nous offre une histoire pleine de fraîcheur et de sourires mais aussi de réflexions. Si ce voyage n’a pas réglé tous les problèmes de cette petite famille, il a au moins favorisé la communication et permis de «rallumer les étoiles… tous les astres intérieurs qu’on avait éteints», comme le suggère le poète Guillaume Apollinaire. Une lecture tendre et agréable, idéale pour les vacances !

 Édith Cosyn

Image10.jpgLa naissance d’un père d’Alexandre Lacroix, chez Allary-édition.

«J’ai cinq enfants et je ne l’ai pas fait exprès», assure Alexandre Lacroix, romancier et philosophe. Son père s’est suicidé alors qu’il avait 11 ans. C’est lui qui découvre son corps. Ce deuil considérable a teinté toute son adolescence. Il a 25 ans à la naissance de Bastien, son fils aîné. Il vivote alors de ses livres, sans situation stable. Après s’être séparé de Mathilde, la maman de Bastien, il rencontre Chiara avec qui il se marie. Elle lui donnera quatre autres enfants : Andreano, Giacomo, Lucrezia et Pietro. «Nous étions juste très amoureux et les enfants sont arrivés sans trop de calcul !» Alexandre a 42 ans quand le dernier, Pietro, est né. «Une vie où il ne se passe pas grand-chose, c’est impossible. La vie de famille est pleine d’épreuves et de défis où le merveilleux intervient souvent.» Alexandre a un principe spontané : «Obéis toujours à ton désir le plus grand.» La paternité est bel et bien devenue l’expérience centrale de sa vie. Les pères parlent volontiers de leur travail, de leurs loisirs et de leurs voyages. Lui préfère parler de l’aventure qu’est la paternité.

 Daniel Lelion

 

Image16.jpgMa vie, un sport de combat de Michaël Jeremiasz

 Michaël a 18 ans. Lorsqu’on le rencontre pour la première fois, on ne remarque ni son fauteuil roulant ni son handicap. Un saut à skis périlleux exécuté dans de mauvaises conditions météo entraîne pour lui une très longue période de reconstruction. Dans son livre, Michaël partage les difficultés qu’il a dû surmonter mais grâce à son irrésistible optimisme, il trouve le bonheur de vivre. Il expose sa philosophie de vie : se surpasser au quotidien. Après son accident et après des heures d’entraînement guidé par tous les spécialistes de la santé : kinés, ostéopathes, neurologues, etc. Michaël devient le numéro 1 mondial de tennis en fauteuil et porte-drapeau de la France aux jeux de Rio, avant de devenir ambassadeur de Paris pour 2024. Il fait de sa reconversion un combat d’utilité publique pour banaliser la différence et l’épanouissement des personnes handicapées. La préface de son livre a été écrite par Léa Salamé et Teddy Riner en a écrit la postface. Deux raisons aussi pour vous inciter à lire le livre : «Je veux être un diffuseur de bon sens, banaliser la différence et revendiquer le droit à l’indifférence.»

 Daniel Lelion

Marabout, 218 pages, 18,90 euros

 

Les étincelles du bonheur.jpgLes étincelles du bonheur de Jérôme-Arnaud Wagner (Michalon, 2011)

 Jérôme-Arnaud Wagner publie une histoire d’amour, voire d’adoration, qu’il éprouve pour sa mamie, décédée à 92 ans. Il aura largement le temps pour décrire ce lien qui réunit un petit-fils et sa mamie. Le récit se déroule essentiellement sous le soleil du Midi, à Nîmes, ville la plus ensoleillée de France, dit-on. L’auteur nous offre un roman émouvant, tendre, pathétique, naturel qui sent bon la Provence. Et comme le titre le souligne, ces escarbilles s’échappent de la vie, sont brillantes et nous rapprochent du bonheur. Un livre à lire pour celles et ceux qui rêvent d’optimisme et de douceur de la vie.  Daniel Lelion

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«Mais la vie continue» De Bernard Pivot (Albin Michel)

Ancien président de l’académie Goncourt et animateur de l’émission de télévision Apostrophe, âgé de 83 ans, Bernard Pivot mène une vie beaucoup plus calme. Dans son livre, sorti en janvier, il se présente – 1,78 mètre pour 85 kilos (3,9 kilos à la naissance à Lyon) – et propose une petite leçon d’existence au «grand âge». Avec quelques recettes pour vieillir heureux. Bernard Pivot préconise sept engagements : ne jamais se plaindre, être de bonne humeur, entretenir la curiosité, ne pas s’isoler, profiter des réalités, rêver et méditer et, enfin, ajouter quelque chose à la vie. Sept commandements pour vivre centenaire !  Daniel Lelion

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Image14.jpgHistoire du fils de Marie-Hélène Lafon

 Si vous aimez les histoires de famille, lisez ce court roman de Marie-Hélène Lafon. Il vous plongera dans les secrets de la vie d’une famille sur trois générations, soit cent ans, entre le Lot, le Cantal et Paris. La construction de ce roman est atypique : l’auteure fait des allers et retours dans le temps mais le lecteur peut aisément reconstituer la chronologie. Le style est fluide et concis. Les mots choisis dévoilent parfaitement émotions et sentiments, et la nature est décrite avec amour et poésie. Magnifique roman sur les bonheurs familiaux, la filiation, l’absence, cette saga familiale se lit d’une traite.

Édith Cosyn

Éditions Buchet/Chastel, 176 pages, 15 euros. Prix Renaudot 2020.

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Image12.jpgLe dernier enfant De Philipe Besson

 Dans la plupart des familles, les enfants quittent la maison familiale quand ils deviennent majeurs. Certains attendent le mariage mais pas toujours, d’autres l’entrée en études supérieures. C’est le cas de Théo, frère de Julien et Laura, le troisième et dernier enfant du couple Anne-Marie et Patrick, mariés depuis trente ans. Dans ce roman, Philippe Besson décrit avec beaucoup de nuance et de sobriété les dernières heures que la maman vit avec son fils. Que deviendra sa vie sans son petit Théo ? Mais Anne-Marie précise et conclut très vite : «Je n’ai pas vu qu’il était devenu grand, qu’il avait changé. Et quand je m’en suis rendu compte, il était trop tard.» Un livre qui devrait plaire aux très jeunes retraités. Bonne lecture.

 Daniel Lelion

206 pages, Julliard, 19 euros

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Image13.jpgSur les chemins noirs de Sylvain Tesson

 Il faisait le pitre sur le toit de sa maison et, pris de boisson, il s’était «cassé la gueule». Il était tombé huit mètres plus bas pour se briser les côtes, les vertèbres et le crâne. On l’avait ramassé. Il était revenu à la vie. À l’hôpital, tout lui avait souri. Quatre mois plus tard, il était dehors, bancal, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, la colonne vertébrale cloutée de vis et le visage difforme. Corseté dans un lit, il s’était dit : «Si je m’en sors, je traverse la France à pied». Ainsi, notre marcheur, Sylvain Tesson, part le 24 août et arrive le 8 novembre. Il emprunte la Provence, les Cévennes, le Massif central, la Touraine, le bocage mayennais, le Cotentin, pour atteindre, à la fin du voyage, la pointe de Jobourg et le sémaphore de la Hague. Des rencontres, des souvenirs et des réflexions se mêlent sans arrêt sur sa vie déjà bien remplie. Un livre sensible, intelligent et bien écrit.

 Daniel Lelion

 Aux éditions Gallimard, 171 pages Chez Folio, 6,90 € - Disponible à la bibliothèque municipale.

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3501896687.jpgAu bon vieux temps De Marion Cocquet et Pierre-Antoine Delhommais

«C’était beaucoup mieux avant» : combien de fois n’entend-on pas cette réplique aujourd’hui, surtout depuis l’arrivée de ce sacré virus qui, comme l’écrit l’éditorialiste Bernard-Henri Lévy, nous rend fous ? Peut-être êtesvous nostalgique du passé récent, de cette belle époque où l’existence bénéficiait d’une tranquillité, d’une douceur de vivre que notre société d’aujourd’hui, oppressée et en «foufelle», ne connaîtra plus. Mais quelle douceur de vivre aussi ont connue certains Français morts de la grippe espagnole, des enfants victimes de la variole, de la scarlatine ou de la varicelle ? Quelle douceur de vivre aussi pour ces mineurs de fond qui ont connu les coups de grisou et la silicose dans notre région et en Lorraine ? Quoi qu’on en dise, notre époque contemporaine, en Europe d’ouest du moins, ignore la guerre depuis plus de soixante-dix ans. Ce sont ces quelques exemples tirés du livre Au bon vieux temps de Marion Cocquet et Pierre-Antoine Delhommais. À lire surtout pour rester optimiste par les temps qui courent.

 Daniel Lelion

Éditions de l’Observatoire, octobre 2019, 19 euros.

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Les Victorieuses de Laetitia Colombani

Victime d'un burn-out, Solène, 40 ans, tente de se reconstruire et se lance dans le bénévolat. Elle devient écrivain public dans un foyer pour femmes en difficulté, le Palais de la Femme, à Paris (rue de Charonne). Parallèlement à cette histoire, Laetitia Colombani nous conte le combat de Blanche Peyron un siècle plus tôt. Membre de l'Armée du Salut, cette femme au courage et à la détermination indéfectibles s'est démenée avec l'aide de son mari pour fonder en 1926 ce Palais de la Femme, destiné à accueillir toutes celles que la vie a malmenées, que la société a mises de côté. Ainsi, nous suivons le destin croisé de ces deux «victorieuses» dans ce roman où courage et solidarité apportent lumière et espoir. Un bel hommage à Blanche Peyron dont l’histoire a effacé le nom. Un livre bouleversant et empli d'humanité !

 Édith Cosyn

Éditions Grasset, 222 pages, 18 € -  Livre de poche, 240 pages, 7,40€

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Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin

 Qui sont ces oubliés du dimanche ? Les résidents d’une maison de retraite dont les enfants ne viennent plus. Justine, 21 ans, y est aide-soignante. Attentionnée, elle écoute patiemment les confidences des personnes âgées, particulièrement celles d’Hélène, presque centenaire. Cette dernière dévoile morceau par morceau l’histoire émouvante et mouvementée de sa vie que Justine consigne dans un cahier. Les deux femmes se lient d’amitié et se révèlent l’une à l’autre. Grâce à Hélène, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire que ses grands-parents, chez qui elle vit depuis l’âge de 4 ans, refusent de dévoiler. L’écriture de Valérie Perrin, fluide et moderne, nous entraîne dans un récit émouvant, tendre et souvent plein d’humour. Ce roman offre aussi à réfléchir entre autres sur le couple, la famille, la transmission, les non-dits. Empreint d’humanité, il sensibilise sur la possibilité de mieux savourer les moments qui passent, et de regarder l’autre avec un peu plus de bienveillance. Prenant.

 Édith Cosyn

 Livre de poche – 7,90 €

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Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre

Miroir de nos Peines.jpg Pierre Lemaitre nous transporte en avril 1940. Deux histoires captent l’attention dès le début : d’une part le drame vécu par une jeune femme qui découvrira ensuite un secret de famille, d’autre part la situation des soldats français sur la ligne Maginot pendant la «Drôle de guerre». Le récit se poursuit sur les routes de l’exode où des millions de soldats et de civils fuient l’invasion allemande. Les deux fils conducteurs se rejoignent bien sûr à la fin du roman. L’auteur met en scène des personnages attachants, parfois surprenants. Il les projette dans des péripéties aux multiples rebondissements. Dans un style vivant, il manipule à bon escient humour et sens du tragique, prouvant ainsi son talent incontestable d’écrivain. Une fresque romanesque haletante. Un bonheur de lecture !

Édith Cosyn

Éditions Albin Michel, 531 pages.

N.B. : ce dernier volume de la trilogie de Pierre Lemaitre peut se lire indépendamment des précédents (Au revoir là-haut et Couleurs de l’incendie).

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Ceux qui partent de Jeanne Benameur

Image12.jpg 1910, Ellis Island aux portes de New York. Des flots de migrants venus d’Europe viennent de débarquer et attendent de passer les contrôles avant qu’on les autorise à entrer dans le pays. Pendant ce moment de flottement suspendu entre le monde d’avant et le monde d’après, chacun doit maîtriser sa peur, ses craintes et conforter ses désirs. C’est aussi l’occasion de rencontres et plusieurs destins se croisent. Jeanne Benameur détaille le premier jour et la première nuit de ses héros sur l’île. Qui sont-ils ? Qui ou que fuient-ils ? Que sont-ils venus chercher ? Si les identités et motifs diffèrent, tous ont en commun le courage de rompre avec le passé, de prendre un nouveau départ pour préserver ou redonner un sens à leur vie. Ayant elle-même connu les affres de l’exil, l’auteure dit l’élan de toutes les migrations avec des mots vibrants et une écriture sensible et poétique. Ce roman, d’une actualité incontestable, nous rappelle les valeurs fondamentales qui font notre humanité.

 Édith Cosyn

 Éditions Actes Sud, 327 pages.

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Je vois mon bonheur de Gérard Muller

Image14.jpg Peut-on encore rêver ou avoir des projets lorsqu’à 20 ans, on apprend qu’on va devenir aveugle à 50 ans ? C’est ce qui arrive à Gérard Muller dont la première réaction est de se replier sur lui-même. Peu à peu pourtant, alors que la maladie s’installe inexorablement et que sa vie est semée d’embûches, il accepte son handicap. Ainsi, par sa détermination et sa volonté, avec l’aide et le soutien de ses proches, il accomplira des défis personnels incroyables, développera son association, aidera des personnes dans la même situation que lui, et fera avancer la recherche scientifique. Gérard Muller a confié son histoire à Alexandre Fillon qui a su trouver les mots pour retranscrire cette aventure extraordinaire dans une écriture sobre qui ne tombe jamais dans le larmoyant ou la compassion. Ce témoignage transmet l’espoir. C’est un bel exemple de courage et de dépassement de soi.

 Édith Cosyn

Éditions J.-C. Lattes, 205 pages

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La neuvième heure d’Alice McDermott

La 9ème Heure.jpg Ce roman nous entraîne au sein de la communauté irlandaise à Brooklyn au tout début du XXe siècle. Nous sommes plongés dans les quartiers miséreux de l’Amérique, arpentés par les religieuses d’une congrégation catholique qui viennent en aide aux malades et aux nécessiteux. L’auteure décrit la vie de ces sœurs, leurs tâches multiples, leur organisation rigoureuse, leur bienveillance et leur dévouement sans faille. Avec une écriture expressive comportant quelques pointes d’humour teinté de tendresse, elle nous fait apprécier chacune des sœurs et sa personnalité. Parallèlement, nous suivons l’histoire d’Annie, jeune veuve, et de sa fille Sally, recueillies par les religieuses au début du récit. Ce roman interroge sur la foi et la rigueur de l’Église catholique à cette époque. Il explore les questions de l’amour, du sacrifice, des interdits et des critères si personnels d’une vie réussie.

 Édith Cosyn

Éditions Quai-Voltaire (La Table ronde), 282 pages

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Ma vie, un sport de combat de Mickaël Jeremiasz

Ma Vie un sport de combat.jpg À regarder de près, son visage sur la couverture de son livre, Ma vie, un sport de combat, Mickaël Jeremiasz respire le bonheur. Et comme le dit Léa Salamé, journaliste à France Inter et France 2, Michaël est beau : yeux vivants, sourire charmeur. Son contact est avenant. Il dégage l’assurance de celui qui est à l’aise. On voit à peine son fauteuil avec lequel il se déplace depuis son accident qu’il a eu alors qu’il avait 18 ans. Il en a 37 aujourd’hui. Dans ce livre, il expose sa philosophie de vie : se surpasser au quotidien. C’est son message et l’histoire de sa vie. Michaël s’est marié après son accident à Carolyn avec laquelle il a eu un enfant Mylo, né en mars 2016. Teddy Riner qui a écrit la postface dit de lui : «Michaël, côté pile déconne et c’est le meilleur pote, côté face c’est quelqu’un qui sait où il veut aller et comment vous y emmener.» À lire absolument surtout pour garder l’espoir quand on traverse des moments difficiles.

 Daniel Lelion

Éditions Marabout 18,90 euros, 218 pages

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Chien-loup de Serge Joncour

Chien-Loup.jpgSi l’on vous suggérait de passer vos vacances en pleine cambrousse, loin dedtoute vie urbaine, seriez-vous d’accord ? C’est ce qui arrive à Franck, citadin parisien, quidfinit par accepter à contrecœur la proposition de sa femme Lise. Voilà donc le couple installéden plein bois, au fin fond du Lot, dans une maison éloignée de tout voisin, perdue au milieu des collines. Même pas de réseau pour garder le contact avec la civilisation ! Si Lise s’habitue très vite à cet isolement, Franck met bien plus de temps à apprécier les charmes de l’existence en pleine nature. Avec la compagnie d’un mystérieux chien-loup errant, il explorera cette région perdue, fera d’étranges découvertes et prendra connaissance de l’histoire sanglante du lieu durant la Première Guerre mondiale. Avec une écriture sobre et déliée, teintée d’humour, Serge Joncour crée des atmosphères riches et prenantes, parfois saisissantes. Ce roman, au dénouement surprenant, livre aussi plusieurs messages. Une lecture captivante pour les vacances !

 Édith Cosyn

 Editions Flammarion, 476 pages,Prix du roman d’écologie en avril 2019.

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Le lambeau de Philippe Lançon, journaliste à « Libération » et à « Charlie Hebdo ».

Le Lambeau.jpg Exceptionnel ! C’est ce que je me suis dit lorsque j’ai fini la lecture de ce livre de Philippe Lançon qui a reçu le prix Fémina 2018, prix spécial du jury Renaudot. La qualité de l’écriture et la profondeur de ses ressentis font que ce livre a fait l’événement depuis sa sortie, en novembre dernier. Philippe Lançon est la victime encore vivante après l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Douze morts ! Lui en a réchappé par miracle. Il explique dans son récit comment sa vie va changer et comment il doit admettre tout ce que ce changement impose. Son visage est défiguré. Le lambeau, c’est ce morceau de chair arraché à sa jambe par les chirurgiens pour recouvrir les parties osseuses de sa mâchoire. Magistral !

 Daniel Lelion

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Coeur battant de nos mères de Brit Bennett

Coeur battant de nos Mères.jpg Nadia, 17 ans, est traumatisée par le suicide inexpliqué de sa mère quelques mois plus tôt. Son père est lui aussi bouleversé et inconsolable. N’ayant pas de réconfort auprès de lui, Nadia se dévergonde. Bars-clubs, cigarettes, alcool lui deviennent familiers. Elle trouve refuge auprès de Luke, le fils du pasteur de la communauté noire californienne dans laquelle elle vit. Elle se lie également d’amitié avec Aubrey, jeune fille délaissée par sa mère. Pendant une dizaine d’années, nous suivons le parcours et les relations de ce triangle amoureux et amical, relations parfois tendues par le poids d’un secret. En introduction des chapitres, des vieilles femmes de l’église, appelées Mères, observent, commentent et se souviennent. Dans ce premier roman, l’auteure arrive à rendre les personnages attachants. Elle expose les tourments de l’adolescence et suscite une réflexion sur la trahison ainsi que sur l’emprise du passé dans la construction de l’individu. Une histoire poignante à la lecture aisée.

 Édith Cosyn

Éditions J’ai lu, 378 pages, 8 euros.

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Foutez-vous la paix et commencez à vivre de Fabrice Midal

Image15.jpg Résister aux tentations de perfection et d’hyper-performances mises en valeur par la société, c’est ce que Fabrice Midal nous propose dans son dernier livre : Foutez-vous la paix et commencez à vivre. Ce fondateur de l’École occidentale de méditation pratique cette discipline depuis trente ans. Il prétend que nous ne contrôlons plus le contenu de nos journées : la multiplicité des échanges virtuels, des réseaux sociaux, des rythmes de vie nous empêche de répondre à toutes les exigences qui nous écrasent. Il revendique que regarder, par exemple, crépiter le feu dans la cheminée, réussir à ne rien faire, «se foutre la paix», c’est une forme d’hygiène de l’esprit, un acte banal mais indispensable. À lire calmement, sans se précipiter !

 Aux Éditions Pocket, 6,95 euros, 156 pages

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«Si Roncq m’était conté» : tome IV

Roncq métait Conté 4.jpg Un document exceptionnel de Félix Decottignies, écrit au fil du temps de la Première Guerre mondiale (1914-1918), relate sur 1200 pages les vicissitudes des Roncquois durant la cohabitation forcée de quatre ans avec l’ennemi.

 Le Club roncquois d’histoire locale a condensé sur 190 pages ces événements avec l’aide éclairée de Francis Lebrun et Bernard Delval. C’est le Tome IV de Si Roncq m’était contéLes lecteurs retrouveront toute la force de cette page d’histoire. En effet, la proximité du front a destiné notre commune à devenir une base de casernement pour les soldats allemands. En conséquence de quoi, la vie des civils était rythmée d’ordres, d’évacuations et de réquisitions. Les Roncquois sont appauvris, car tout est réquisitionné : nourriture (même une partie des oeufs), matériels, charbon de chauffage, etc. Ajoutons aussi les prélèvements financiers pour impôts exceptionnels ! Au fur et à mesure de cette occupation, le drame humain n’aura plus de limites. À l’angoisse des familles qui tremblent pour leurs soldats au front, il sera ajouté en local : des prises d’otages, du travail obligatoire, des couvre-feux en journée, des amendes et des condamnations à des peines de prison. Le tout sous le bruit incessant des bombardements. Les évacuations iront bon train, il faut tout laisser sur place, à la bonne fortune des pillages des soldats allemands, et des pilleurs extérieurs. En ce temps de mémoire pour le centenaire de l’Armistice, c’est un livre qui restera un vivant témoignage des souffrances de nos aïeux, suscitant un hommage particulier aux civils, victimes bien malgré eux. 

Didier Stehlé

Le livre est vendu au CRHL au 293 rue de Lille, ainsi que par ses membres et à la Maison de la presse au prix de 10 euros.

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Les sept secrets du temps de Jean-Marc Bastière

Les 7 secrets du Temps.jpg Les vacances nous semblent déjà loin. Nous voilà replongés dans le tourbillon de la vie quotidienne et le temps échappe à bon nombre d’entre nous... Avec des mots simples, Jean-Marc Bastière invite dans cet essai à réfléchir sur ce bien qui nous est précieux. Livrant quelques références littéraires, quelques points de repère spirituels et surtout des exemples concrets, il analyse notre rapport avec le temps. Il délivre parallèlement des «secrets», des conseils pour vivre à notre rythme, pour acquérir «la sagesse du temps dans notre quotidien et à chaque étape de l’existence». À lire et à méditer !

 Edith Cosyn

Les sept secrets du temps, de Jean-Marc Bastière, Editions Stock, 155 pages.

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Résiste de Jeanne Pelat

Résiste.jpg Le titre de ce livre résume parfaitement l’histoire racontée par l’auteure Jeanne Pelat. Cette étudiante en histoire de l’art et à l’École supérieure de journalisme de Lille est atteinte d’une forme plutôt rare de myopathie. Ne sachant plus marcher, elle est incapable de vivre seule au quotidien. Mais elle raconte comment elle se bat contre la souffrance et l’exclusion de son handicap. Ce récit est un petit trésor d’optimisme et une vraie leçon de vie. Se lit très vite. À lire absolument.

 Daniel Lelion

Résiste, de Jeanne Pelat, préface de Sophie Davant, J’ai lu, 6 euros, 182 pages.

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Dans mes pas de Jean-Louis Étienne

Image17.jpg Il a été le premier homme à atteindre le pôle Nord à pied, en solitaire. La plus longue traversée en Europe du Nord jamais atteinte : 6300 kilomètres. Jean-Louis Étienne, biologiste du sport, est convaincu des vertus de la marche. «Marcher, dit-il, c’est parcourir, penser, arpenter, fuguer, migrer, manifester, errer. Marcher? C’est être seul, en foule, libre, c’est tendre vers un but.» Dans son livre Dans mes pas, il veut partager, avec nous, trois de ses plus belles randonnées : la souveraine montagne Noire entre le Tarn et l’Aude, le flamboyant plateau du Caron, dans l’Hérault et la sculpturale côte de granit rosé, dans les Côtes-d’Armor. Comment marcher jusqu’à la fin de sa vie ? À cette question importante, Jean-Louis Étienne répond sans hésiter : «Ne jamais s’arrêter.» Il faut cultiver ce temps immuable comme récompense. Et s’organiser pour cela. «Je privilégie la marche avec des bâtons, excellent pour le corps. En hiver, je pratique la marche en raquettes. Marcher est aussi naturel que de respirer. Nous sommes d’anciens nomades. Les gens simples, paysans, soldats, écoliers, ont toujours marché.» Alors, à l’approche des vacances, marchons. C’est bon pour la santé !

 Daniel Lelion

Éditions Paulsen ; 131 pages. 19,90 €

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La Tresse de Laetitia Colombani

Image18.jpg Laetitia Colombani raconte l’histoire de trois femmes vivant sur trois continents différents : Smita, une intouchable en Inde, Giulia, employée dans l’atelier de son père en Sicile, et Sarah, avocate au Canada. Ces trois femmes ne se connaissent pas et ne se rencontreront jamais. Mais elles ont un point commun : courageuses, vaillantes, combattives, elles se battent pour leur liberté, leur dignité. Leurs destins, qu’elles parviendront à modifier, vont finir par être mêlés à la manière de trois brins qui forment une tresse. Les trois histoires s’entrelacent, les chapitres courts et clairs étant successivement consacrés à chaque femme. Quelques textes poétiques écrits par une ouvrière de l’atelier sicilien effectuent un lien entre les récits. Cette structure originale qui reprend le symbole de la tresse ne gêne absolument pas à la compréhension. Ce premier roman de Laetitia Colombani est simple, touchant et prenant. C’est une belle ode aux femmes, à leur espoir, à leur courage.

 Édith Cosyn

Éditions Grasset ; 222 pages. Disponible à la bibliothèque de Roncq.

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Je suis né à 17 ans de Thierry Beccaro

Image14.jpg 119, c’est le numéro d’appel gratuit et accessible 24 heures sur 24 pour dénoncer les violences faites aux enfants. C’est ce même numéro que donne à la fin de son livre Thierry Beccaro, animateur de télé, notament très populaire sur le jeu Motus, et qui s’illustre aussi au théâtre. Cet animateur a souffert des violences de son père qui était très souvent sous l’emprise de l’alcool. Aujourd’hui, il pense que le moment est venu de parler et de raconter. Il se confie pour la première fois sur son enfance douloureuse et revient sur les moments forts qui ont jalonné son parcours. Se lit très facilement.

 Daniel Lelion

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La vengeance du pardon D’Éric-Emmanuel Schmitt

Image14.jpg Pardonner est un acte parfois difficile. Dans ce recueil composé de quatre nouvelles, nous suivons le récit d’hommes et de femmes qui auront des choix délicats à faire afin de soulager leur conscience torturée. La première histoire met en scène des soeurs jumelles qui s’aiment et se haïssent tout au long de leur vie. Dans la seconde nouvelle, William occulte son rôle de père pendant de nombreuses années, jusqu’au jour où il comprend que reconnaître son fils peut être intéressant pour sa carrière professionnelle. En troisième lieu, nous rencontrons Élise, meurtrie par la tristesse et la solitude depuis que sa fille a été violée et assassinée. Curieusement, elle décide de rendre visite chaque jour à l’assassin… Pour terminer, un vieil homme dur et fermé «s’humanise» au contact d’une petite fille avec qui il découvre Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Ainsi seront mis à jour des secrets inavoués par le vieil homme. Avec un style simple et percutant, Éric-Emmanuel Schmitt explore le thème du pardon. Il sonde la psychologie humaine avec une grande finesse et s’intéresse aux motivations de l’être humain. Maniant l’art du conteur, il sait tenir son lecteur en haleine jusqu’aux chutes parfois surprenantes… «On ne pardonne pas quelque chose, on pardonne à quelqu’un. L’acte reste mauvais, mais la personne ne le devient pas. On ne peut la réduire à son geste nocif. Pardonner revient à considérer l’individu en entier, à lui redonner le respect et le crédit qu’il mérite» (Dessine-moi un avion, p. 317).

 Edith Cosyn

Editions Albin Michel, 326 pages, 21,50 €.Disponible à la bibliothèque de Roncq.

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L’espérance d’un baiser

 Image2.jpgJuif et vivant à Lyon, Raphaël Esraïl s’engage dans la résistance, il a dix-huit ans. Il est chargé de fabriquer des faux papiers alors qu’il est admis à l’École centrale de Lyon. À partir de novembre 1942, la zone libre française est envahie par les Allemands. L’atmosphère à Lyon change profondément. Les nazis sont partout. Les arrestations des juifs s’intensifient. C’est ainsi que Raphaël est transféré au camp de Drancy. Là, il est surpris par la présence d’un adolescent de 13 ans qui porte les insignes des scouts de France, comme lui. Il s’appelle René Badour, il est avec son frère Henri, 17 ans. Il fait la connaissance de leur sœur Liliane, 19 ans, dont il tombe immédiatement sous le charme. Pour tout dire, c’est le coup de foudre. Elle fait basculer son cœur de jeune homme. Ils sont emmenés en Allemagne, lui à Auschwitz, elle à Birkenau. Ils vivront chacun de leur côté la vie de déportés. Raphaël espère revoir Liliane. Dans cet univers barbare, la force de l’espérance a été la source de survie pour les amoureux. Le hasard fait qu’ils se retrouvent, après leur libération à Biarritz, en août 1945. Et bien sûr, ils se marient en janvier 1948. C’est grâce à Aurélie, l’une de leur petite-fille, que ce livre est né.

 Daniel Lelion

L’espérance d’un baiser de Raphaël Esraïl, aux éditions Laffont, 19 €, 285 pages

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Trois saisons d’orage de Cécile Coulon

Image16.jpg Les Fontaines : un village au pied de trois falaises réputées infranchissables, surnommées «Les Trois-Gueules» à cause de leur forme. Une entreprise d’extraction a redonné vie aux Fontaines à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, les fermiers côtoient des ouvriers aux visages blancs de poussière appelés «les fourmis blanches». André, jeune médecin, quitte Lyon pour s’installer dans ce lieu perdu et hostile où l’on n’est accepté que si l’on y est né…Dans une écriture vivante et précise, l’auteure tisse au fil des pages une trame dramatique autour de la famille d’André puis tresse cette histoire avec celle d’une famille paysanne. Sur fond historique (exode rural, inégalités sociales, place des femmes...), l’intrigue, racontée par le prêtre du village, est passionnante et saisissante. Au coeur de ces terres reculées, au milieu de cette nature capricieuse et de ces coups du sort, cette saga familiale de trois générations agrippe le lecteur dès les premières pages.

Edith Cosyn

Éditions Viviane Hamy, 263 pages, Prix des libraires 2017.

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«Petit pays»

Petit Pays.jpg Ce roman de Gaël Faye commence sur un ton léger, comme une ode à l’enfance. Nous sommes au Burundi, ce petit pays d’Afrique près du Rwanda, dans les années 1990. Gaby (Gabriel), jeune fils d’un expatrié français et d’une élégante Rwandaise, coule des jours heureux dans un quartier aisé, avec sa famille et ses amis. Mais ce quotidien paisible prend fin quand le jeune garçon assiste simultanément aux disputes de ses parents et aux prémices d’une guerre civile qui oppose les ethnies Hutus et Tutsis. Avec poésie, pudeur, nostalgie et tendresse, Gaël Faye raconte par l’intermédiaire de Gaby ce « paradis perdu » de l’enfance ainsi que l’histoire d’un peuple meurtri. Un livre prenant.

 Éditions Grasset - 216 pages Parution août 2016 - Prix Goncourt des lycéens

Edith COSYN

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Trois amis en quête de sagesse

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«Un moine, un philosophe et un psychiatre nous parlent de l’essentiel ». C’est le sous-titre de ce livre, véritable cure de bien-être. Tous trois méritent nos remerciements pour avoir su nous faire profiter de leurs échanges et de leurs réflexions sur la condition humaine, au travers de questions telles que : «Quelles sont nos aspirations les plus profondes ? Comment diminuer le mal-être ? Comment vivre avec les autres ? Comment développer notre capacité au bonheur et à l’altruisme ? Comment devenir plus libre ?»... Bref, un livre qui fait du bien ! Un seul regret : il n’est pas encore remboursé par la Sécurité sociale…

 Yves-Michel Bontinck

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Si Roncq m’était conté...

Image4.jpg  Le Club roncquois d’histoire locale vient de publier il y a quelques semaines le tome 3 des « Témoignages de familles». Ce nouvel opus retrace les récits de Roncquois qui ont traversé l’histoire de la commune. Ce devoir de mémoire est essentiel pour comprendre notre présent. Ces histoires personnelles dans les grandes tourmentes des guerres, dans la politique agricole européenne, dans l’évolution des entreprises, dans la vie professionnelle et associative sont toutes chargées d’émotion et de sincérité.

 Le tome 3 est vendu dans les deux librairies du Centre et du Blanc-Four (10 euros) ou auprès du Club roncquois d’histoire locale.

Bernard Delval

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«Guide des égarés»  de Jean d'Ormesson

Image3.jpg  Les égarés c’est nous, nous qui ne savons pas pourquoi nous existons et ce qu’il y a après la mort. Dans ce manuel du savoir-vivre écrit par Jean d’Ormessson , 91 ans, à l’usage de ceux qui s’interrogent sur les mystères du monde, tous les questionnements sont posés derrière les accidents de notre vie de chaque jour, derrière les motifs et le sens de notre passage sur cette planète que nous appelons la Terre et qui restent très obscurs pour nous. Dans cette flânerie philosophique, une question est posée : «Qu’est-ce que je fais là ?». L’académicien tente d’y répondre en abordant beaucoup de sujets comme l’angoisse, la matière, l’air, l’eau, la lumière, le temps, le mal, la joie, l’amour, Dieu, etc. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce guide de format de poche de 118 pages se lit très facilement, et sans dictionnaire !

En espérant que cette lecture vous conduise sur la bonne voie.

 Daniel Lelion

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«Les vertus de l'échec» de Charles Pépin

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«Qui n’a jamais connu l’échec a raté sa vie.»

Tout est dit avec cette affirmation. Charles Pépin, l’auteur de ce livre, partage certainement cette pensée. Car, pour lui, le succès des grands hommes comme ceux des gens ordinaires arrive grâce aux échecs vécus. Ce fut le cas du général de Gaulle qui a enduré près de trente ans de déconvenues avant la prise du pouvoir en 1958, de Thomas Edison qui échoué tant de fois avant d’inventer l’ampoule électrique, de Barbara qui a vu les portes des cabarets se fermer devant elle car elle chantait sous les sifflets au début de sa carrière. Jeune joueur, Roger Fédérer a connu beaucoup de défaites avant de devenir pendant longtemps le numéro 1 mondial du tennis. L’échec est peut-être aussi un heureux accident. Les exemples les plus connus sont la tarte tatin et les bêtises de Cambrai. Chaque épreuve de notre vie nous apprend à surmonter et à réussir nos échecs. Elle peut aussi nous rendre plus clairvoyants, plus combatifs et plus énergiques car les échecs ont leur point positif. Nelson Mandela, en revenant sur son histoire tragique et exemplaire, ne disait pas autre chose que : «Je ne perds pas, je gagne ou j’apprends.» Ce petit traité de sagesse de Charles Pépin nous met sur la voie d’une authentique réussite car, dans tous les cas de figure, l’échec est le signe d’une victoire. Ce livre très passionnant se lit très facilement.

256 pages et 18,90 euros. Daniel Lelion

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«Je veux croire au soleil» de Jacques Semelin

Je veux croire au soleil.jpg

Quoi de plus surprenant que de lire le récit de voyage d’un non-voyant ?

C’est ce que nous présente Jacques Semelin, historien, non-voyant depuis l’adolescence, dans son livre Je veux croire au soleil. Se rendant seul au Québec pour y donner des cours, il décrit les obstacles et les contraintes qui l’assaillent dans sa vie quotidienne, mais aussi ses stratégies d’adaptation. Avec une écriture émouvante et souvent drôle, il nous fait partager son expérience corporelle et sensorielle ainsi que sa perception du monde. Il évoque également la solidarité et la fraternité qui se mettent en place autour de lui, même si «se faire aider conduit à un effondrement de soi». Après ce séjour, «Je me sens un peu plus fort dans ma faiblesse assumée», affirme cet homme qui a organisé son existence comme un défi permanent.

Une belle leçon de vie !

Édith Cosyn

Je veux croire au soleil, de Jacques Semelin, Éditions des Arènes

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«J'ai choisi de bien viellir»

du professeur François Forette et la journaliste Laurence Dorlhace 

Bien Vieillir.jpgLoin d’être un naufrage, le troisième âge doit être celui du renouveau. D’autant que l’espérance de vie ne cesse de progresser donc vivre plus longtemps n’est plus un rêve inaccessible. Et, pour l’atteindre, le professeur Françoise Forette, auteur du livre et spécialiste en gériatrie, donne quelques conseils :

 - Bien manger et être bien dans son assiette pour arrêter de faire n’importe quoi.

- Travailler car le canapé, voilà l’ennemi numéro un.

- Aimer car il est possible de vieillir en poursuivant une vie sexuelle épanouie.

- Bouger car l’activité physique est indispensable pour bien vieillir.

- Sortir et échanger car on a besoin de voir du monde.

- S’estimer et s’occuper de soi grâce aux bonnes raisons de croire en soi en restant chez soi.

- Prévenir autant que possible les maladies neurodégénératives dont la maladie d’Alzheimer est le chef de file.

 Imaginez un peu le rêve : pouvoir vivre un quart de siècle de vie supplémentaire dans la plénitude de nos corps d’adolescents, avec les capacités intellectuelles de nos 20 ans, la force physique de nos 30 ans, la santé florissante de nos 40 ans, la compétence de nos 50 ans, la sagesse de nos 60 ans sans oublier une bonne dose de sérénité, un soupçon d’empathie, un zeste de bienveillance et de l’humour.

Ces rêveries et souhaits existent-ils vraiment ? La lecture de ce livre peut, en partie, répondre à cette question.

 Daniel Lelion

J’ai choisi de bien vieillir, du professeur Françoise Forette avec la complicité de la journaliste Laurence Dorlhac, 17,95 euros

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«La nuit de feu» d'Éric-Emmanuel Schmitt

 Image18.jpgLe narrateur, Éric-Emmanuel Schmitt, raconte sa randonnée dans le désert du Sahara en 1989. Après quelques jours de marche, il s’égare et perd son groupe. Seul, sans eau ni vivres, épuisé dans le froid, il s’apprête à affronter une nuit d’angoisse, persuadé que la mort est proche. C’est alors qu’une force mystérieuse l’envahit, dissipe ses peurs, l’apaise et lui procure un sentiment de plénitude. À 28 ans, cette «nuit de feu», véritable révélation, va le changer à tout jamais dans sa vie d’homme et d’écrivain. Dans ce court témoignage, un immense voyage intérieur accompagne l’aventure. Avec son génie habituel pour la narration, Éric-Emmanuel Schmitt ouvre de multiples portes (scientifiques, rationnelles, religieuses) à nos questionnements personnels sur l’existence de Dieu, sans aucun jugement ni parti pris. Son écriture nous envoûte et nous transporte tout en restant accessible.

 La nuit de feu, Éric-Emmanuel Schmitt, Éditions Albin Michel.

Parution en 2015. Référencé à la bibliothèque de Roncq.

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«La Puissance de la Joie» de Frédéric Lenoir

 La Puissance de la Joie.jpg  Frédéric Lenoir est philosophe. Dans son livre La puissance de la joie, qui se lit très facilement, il propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. En avant propos,

il pose la question : «Existe-t-il une expérience plus désirable que celle de la joie ?» Avant d’y répondre, il distingue trois mots : le plaisir, le bonheur et la joie. Selon lui, le plaisir est l’expérience de satisfactions immédiates. Il ne dure pas, mais peut se programmer.

Le bonheur se construit et, comme le disait saint Augustin : «Le bonheur c’est de continuer à désirer ce que l’on possède déjà.» La joie c’est l’immense contentement dans la vie. C’est une sorte de plaisir plus intense, plus global, plus profond. Elle a un côté gratuit et imprévisible. Jésus, Montaigne, Nietzshe et Bergson en sont les précurseurs.

Dans ce livre, l’auteur n’hésite pas de prendre des exemples concrets de la vie de tous les jours, pour nous aider à vivre mieux et retrouver la joie parfaite qui n’est autre que la joie de vivre. Et, pour répondre à la question du début : «Oui, la joie donne sens à la vie et au monde, car elle réside dans “ce grand oui sacré” à la vie.»

 Daniel Lelion

 202 pages, Fayard, 18 euros. Disponible à la bibliothèque.de Roncq

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«Et puis Paulette...» de Barbara Constantine

Et puis Paulette.jpgRetraité, veuf, Ferdinand souffre de la solitude depuis que son fils, sa belle-fille et leurs deux enfants ont quitté la ferme familiale. Toutefois, peu à peu, sa grande maison va s’animer à nouveau et nous fera vivre des situations parfois cocasses…
Barbara Constantine nous présente une histoire étonnante, teintée d’humour, émouvante et pleine de tendresse. Par l’intermédiaire de personnages attachants, elle évoque la solidarité intergénérationnelle. Un roman frais, agréable à lire.

Livre de poche référencé à la bibliothèque de Roncq.

 

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«Loué sois-tu» Encyclique du pape François 

Pape François Loué sois-tu.jpgDans sa nouvelle encyclique, le pape François décrit, dans un premier temps, la réalité d’une crise menaçant les équilibres de la nature, de la société et de la planète. En introduction, il évoque son modèle, saint François d’Assise, dont il a pris le nom comme guide et inspiration. «C’est le saint patron, précise-t-il, de tous ceux qui étudient et travaillent autour de l’écologie.» François rappelle qu’avant lui déjà saint Jean XXIII, le bienheureux Paul VI, saint Jean-Paul II et son prédécesseur Benoît XVI avaient incité les fidèles de l’univers à prendre en compte la détérioration globale de l’environnement que François appelle «la maison commune». L’Église a toujours nourri une grande préoccupation et une précieuse réflexion sur le thème de l’écologie.

 Dans un second temps, François cherche à analyser la situation actuelle de l’humanité. Il suggère certaines actions et trace les grandes lignes de dialogue pour nous aider à sortir de la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons. Ce livre de 200 pages interpelle n’importe lequel d’entre nous dans la lignée de l’action de François de plus en plus écouté et de plus en plus suivi. C’est aussi la parole d’un homme charismatique, le chef de l’Église catholique dont la liberté de ton est très appréciée. Un texte aussi dense que passionnant. Alors, lisez-le avant la 21e conférence sur les changements climatiques qui rassemblera deux cents pays, en décembre prochain, à Paris.

Editions Bayard, Cerf, Mame

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 «Une dernière danse»de Victoria Hislop 

Une Dernière Danse.jpg

En 2001, Sonia, jeune londonienne, se rend à Grenade en Espagne pour suivre des cours de danse. Par hasard, elle rencontre le vieux Miguel, tenancier d’un café. Celui-ci lui raconte la tragique histoire des anciens propriétaires de cet établissement. Triste destinée pour cette famille qui fut déchirée par la guerre civile espagnole dans les années 1930. Ce récit bouleversera Sonia et, curieusement, sa  propre existence. Si cette histoire familiale présente un intérêt documentaire sur la culture espagnole et un apport historique sur la dictature de Franco, elle n’en demeure pas moins émouvante, chargée de suspense et de rebondissements. 

Lecture facile et évasion assurée !

 

 

  Éditions Les Escales – 452 pages  – Disponible à la bibliothèque de Roncq

 (récemment paru en édition de poche)

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«Dieu voyage toujours incognito» de Laurent Gounelle

 Dieu voyage toujours incognito.jpgAlan Greenmor veut en finir avec la vie. Juste avant le geste fatal, un homme l’arrête et, pour l’aider à résoudre ses problèmes, lui propose un curieux engagement : faire tout ce qu’il dira. Alan accepte et se trouve embarqué dans une aventure incroyable. Mais qui est donc cet étrange personnage qui, par les épreuves qu’il impose, redonne peu à peu à Alan confiance en lui et goût de vivre ? Une histoire prenante qui nous tient en haleine, des références et réflexions sur les relations humaines et le développement personnel, voilà de bons critères pour lire et apprécier ce roman accessible à tous.

 Livre paru aux Éditions Anne Carrière 425 pages – 19,50 euros -  Disponible à la bibliothèque de Roncq

 

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"Les années de guerre"

Couverture Livre Hubert Ledoux - compressé.jpgGrâce aux archives familiales, Hubert LEDOUX a pu retracer le destin de ses aïeux dans un livre qu'il a auto-édité.

Gustave Deryckers  est tué à la bataille de Saint Gérard en Belgique le 23 août 1914. Alphonse LEDOUX, servant dans le même régiment,  est l’un des deux rescapés du carnage. Au matin du 24 août, il est fait prisonnier par les Allemands et interné au camp d’Alten Grabow où son frère Jules le rejoindra en 1915. Ils ne rentreront à Roncq qu’en janvier 1919, avec un carnet rempli de notes écrites jour après jour et de nombreuses photos.

 Après avoir dépouillé ces archives familiales, Hubert Ledoux a reconstitué les « années de guerre » telles qu’elles ont été vécues à Roncq de 1910 à 1920 et de 1936 à 1946 par les familles Ledoux et Deryckers.

 Contact : Hubert Ledoux,  03 20 36 57 90 ou  « h.ledoux@wanadoo.fr»

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«Le collier rouge» de Jean-Christophe Rufin

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 Été 1919 . Une petite ville du Berry. Un poilu s’est couvert de gloire pendant la guerre. Pourquoi se retrouve-t-il pourtant emprisonné dans une caserne déserte ? Pourquoi son chien aboie-t-il continuellement devant la porte ? Avec patience et perspicacité, un jeune juge militaire se charge de l’affaire pour expliciter ce drame. Dans un style simple, empreint d’humanité et de poésie, parfois teinté d’ironie, Rufin dévoile les horreurs de la guerre, son absurdité, les idées étranges qu’elle peut faire naître. Ce court récit, captivant et plein de suspens, témoigne de la fraternité et de la fidélité.

 Éditions Gallimard, 156 pages 

 

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Soeur Emmanuelle, confession d'une religieuse

Soeur Emmanuelle.jpg

Qui n’a jamais entendu parler de soeur Emmanuelle, la chiffonnière du Caire au service des plus démunis ? Après son décès en octobre 2008, paraissent les confessions qu’elle avait rédigées au cours des vingt années précédentes. Avec un souci de vérité, elle relate les étapes de sa vie et son cheminement dans la foi, avouant ses faiblesses et ses forces. Persuadée que «la valeur d’un homme ne dépend pas de ses convictions mais de ses actions», elle prouve que «l’amour est dans la vie de tous les jours». Ainsi, si cet ouvrage s’apparente à l’autobiographie, il est un merveilleux témoignage d’amour et une invitation à aimer. 

  Soeur Emmanuelle, Confessions d’une religieuse – Éditions J’ai lu – 382 pages

 

 

Le droit d'aimer d'Anne-Marie MarianiLe Droit d'aimer.jpg

Dans son livre Le droit d’aimer, Anne-Marie Mariani qui a aujourd’hui 65 ans raconte comment elle a vécu, dans son enfance, le lourd secret d’une filiation interdite par l’Église, celle de ses parents : un prêtre et une religieuse. Elle décrit aussi la belle histoire d’amour de ses mêmes parents. Récemment, elle a créé l’association «Les enfants du silence» pour donner aux personnes qui ont vécu la même histoire l’occasion de partager leur témoignage.

 Le droit d’aimer – 156 pages – éditions Kéro 

 

François, le Pape des Pauvres d'Andréa Tornielli

François le Pape des Pauvres.jpgAndréa Tornielli est le spécialiste international du Vatican. Dans son dernier livre : François, le pape des pauvres, il écrit l’exceptionnelle biographie du nouveau pape. Il met l’accent sur son style qui peut surprendre : humain, simple, humble et proche des gens.

Dès le 13 mars, le soir de son élection-surprise, le monde en a eu un témoignage éclatant, place Saint-Pierre. Il s’appelle François, c’est un jésuite. Du jamais vu !

Le refus de se déplacer en voiture officielle, la réduction de l’appareil de sécurité qui finissait par emprisonner le pontife, la décision de ne pas déménager dans la suite papale, enfin la volonté d’être proche des fidèles sont déjà des signes très parlants. Quelques minutes après le vote décisif, son voisin immédiat, le cardinal de São Paulo, Claudio Hummes, lui donne l’accolade, l’embrasse et lui dit : «N’oublie pas les pauvres !». «Cette parole est entrée en moi» a pensé le nouveau pape. «Puis tout de suite, poursuit-il, j’ai pensé à François d’Assise, l’homme de la paix, de la pauvreté qui aime et qui protège la création. Ah ! Comme je voudrais une Église pauvre pour les pauvres !»Tout est dit.

Avec François, il n’y a plus de sujets tabous comme l’avortement, la politique, l’argent, le dialogue interreligieux, les divorcés remariés, etc. Ce regard de tendresse et de miséricorde transparaît sur son visage grâce à «sa vie transpercée par le regard d’amour de Dieu» pour reprendre le titre du dernier chapitre de ce livre qui se lit très facilement.

Paru en avril 2013 chez Bayard,

 

 Les pieds sur terre d'Ellen Mac Arthur

Les Pieds sur Terre.jpgEllen Mac Arthur a 39 ans. Elle a remporté la route du Rhum en 2002 et a été anoblie par la reine Élisabeth II en 2005 après son record du tour du monde en solitaire. Pourtant en 2009 la célèbre navigatrice anglaise annonce qu’elle abandonne sa carrière sportive.

 Le public qui suit ses performances est fort surpris. «C’est la décision la plus difficile de ma vie» affirme-t-elle. Pourquoi ce choix ? Dans son livre «Les pieds sur terre», elle explique pourquoi elle a laissé de côté son esprit de compétition sportive au profit de son combat écologique, très inquiète de la menace pesant sur la terre. Elle veut se mobiliser pour empêcher l’humanité de détruire la planète plutôt que de s’embarquer pour de nouvelles aventures maritimes.

 Les pieds sur terre, aux éditions Glénat 

 

 

 

L’île des oubliés  de Victoria Hislop 

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Souhaitant lever le voile sur l’histoire de sa famille maternelle, Alexis Fielding, une jeune anglaise de 25 ans, se rend en vacances en Crète. Elle  visite l’île de Spinalonga, ancienne colonie de lépreux juste en face du village natal de sa mère, et découvre petit à petit la déchirante destinée de ses aïeules. Elle comprend alors pourquoi sa mère a rompu avec son passé et caché toute référence à son enfance.

Ce roman invite à la réflexion sur l’amour, la fidélité, les relations familiales, l’adoption... De plus, il présente  un témoignage sur l’existence réelle de cette colonie de lépreux sur la côte nord de la Crète, entre 1903 et 1957.  Renseignant sur la lèpre,  il montre également comment vivait et s’organisait cette communauté de malades où règnent l’amitié et la solidarité encouragées par le dévouement de quelques personnes en bonne santé qui tentent de réduire la coupure entre ces deux mondes. Bouleversant plaidoyer contre l’exclusion ! Dans un style d’écriture facile d’accès, Victoria Hislop maintient l’attention du lecteur tout en mettant en valeur des qualités humaines. 

 

Ils viennent de sortir de presse :

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 Le tome 2 sur la Paroisse de Roncq, sur les Ecoles Paroissiales publié par Ecridis et le tome 2 "Témoignages de Familles" édité par le Club Roncquois d'Histoire Locale dans la collection "Si Roncq m'était conté".

 

 Vous pouvez vous procurer ces ouvrages aux adresses suivantes :

 - Livre "La Paroisse de Roncq Tome 2" : au 7 rue de la Briqueterie à Roncq - 15 €

- Livre " Témoignages de Familles" : 8 € il est possible de se procurer également ce livre auprès du Club d'Histoire Locale, le jeudi après-midi à la Maison des Associations, rue Henri Barbusse à Roncq.

 

 Savoir en parler

Savoir en parler.jpg C’est la sclérose en plaques dont il s’agit. Et c’est Mario Vandenbosch qui nous en parle. Cette maladie neurologique l’a frappé alors qu’il avait 20 ans. Il en meurt à 41 ans, en août 2010, accompagné de ceux qu’il aimait, sans souffrir. Il a mis quatre ans pour rédiger cet ouvrage. Dans son écrit, il veut partager ses souffrances, ses joies, ses sentiments pour faire comprendre qu’on n’est rien sans les autres, sans l’aide de son entourage. Ses très proches, c’est d’abord Karine, Roncquoise, sa compagne, présente à ses côtés pendant plus de vingt ans. C’est aussi Sonia, l'amie, qu'il a connue au pèlerinage de Lourdes, qui lui a fait la promesse d’éditer ce livre de 136 pages. Et aussi Valérie, l’amie fidèle de Mario et Karine. Mario a toujours gardé son optimisme bien qu’il ait vécu ses dernières années en chaise roulante. “Les moments les plus durs nous rendent plus forts”, une réflexion de Mario qui ajoute : “Je mesure bien la chance d’avoir à mes côtés Dieu qui m’a convaincu de sa présence autour de moi. Sans lui, à mon avis, je me serai retrouvé bien seul.” Un témoignage bouleversant. A lire absolument.

 

 Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

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Alors que chacun dans la maison de retraite s’apprête à célébrer dignement son centième anniversaire, le héros de ce récit déjanté, qui déteste ce genre de manifestation, décide de fuguer. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au coeur de l’histoire du XXe siècle. Grâce à son talent pour les explosifs et avec quelques coups de pouce du destin, le frêle vieillard apolitique et inculte, se retrouve ainsi mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao… Ce premier roman de Jonas Jonasson, journaliste suédois, est déjà un grand succès international de librairie.Il est certes délirant mais très distrayant

 

 Une larme m'a sauvée de Hervé de Chalendar

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 Angèle Lieby qui souffre d’une mauvaise migraine se rend aux services des urgences d’un hôpital de Strasbourg. Son état s’aggrave. Les médecins décident de la plonger dans un coma artificiel. Quelques jours après, malgré de nombreux essais, ils n’arrivent pas à la réveiller. Angèle ne montre aucun signe de vie. On la croit morte. “Il faut la débrancher” finit-on par dire à son mari. Heureusement, le jour de son anniversaire de mariage, sa fille aperçoit une larme au coin de son oeil ! Angèle est bien vivante, mais aussi très consciente. Et ceci, depuis le premier jour ! Hervé de Chalendar, journaliste à L’Alsace, a rencontré Angèle. Emu par son histoire, il écrit ce livre avec elle : une expérience hors du commun, fort poignante. C’est un témoignage très touchant, bien écrit, une leçon d’amour et de courage.

 

 J'ai traversé la Manche à la nage de Philippe Croizon

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 Philippe Croizon a aujourd’hui 44 ans. C’est le premier amputé des quatre membres à avoir traversé la Manche à la nage. Dans son livre J’ai traversé la Manche à la nage, Philippe raconte comment il réalise son exploit : nager 32 kilomètres de Fokelstone au cap Gris-Nez en 13 heures et 26 minutes ! Tout bascule le 5 mars 1994, il a à l’époque 26 ans. Alors qu’il travaille sur son toit à démonter son antenne de télévision, il est électrocuté par une ligne à haute tension. Du coup, il doit subir l’amputation de ses quatre membres. Il se sent désespéré. Tandis qu’il est toujours sur son lit d’hôpital, il regarde la télévision. Une information l’interpelle : une jeune Lilloise de 17 ans, Marion Hans, raconte comment elle a réussi à traverser la Manche, à la nage, après 9h42 d’efforts. Cerise sur le gâteau : elle est la première Française à l’avoir fait. Cette image de Marion luttant contre les courants de la Manche ne le quittera jamais. Mieux, il se met en tête qu’il va accomplir le même exploit, malgré son lourd handicap. Dans son témoignage, Philippe nous raconte ces deux années de préparation intense aidé de Valérie, son entraîneur et soutenu par Suzana, sa compagne. Rien ne le découragera : il s’entraîne pendant deux ans à la piscine de Châtellerault, en lac et en mer à La Rochelle avec la gendarmerie nationale. Il consacre plus de 35 heures de natation par semaine et parcourt 280 kilomètres par mois. Et le 18 septembre 2010, il réussit son exploit. “Je fais ça surtout pour moi, mais aussi pour établir un exemple. Je veux montrer aux gens qui souffrent que c’est faisable, mais qu’il faut toujours se battre.” Une incroyable leçon de courage et d’optimisme qui prouve qu’à force de ténacité, on arrive à tout.

  

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 VEUF

 "Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre. C'est bien triste. Cette année, on n'ira pas faire les soldes ensemble". Voilà comment Jean-Louis Fournier annonce le décès brutal de son épouse terrassée par une crise cardiaque. Cette mort intervient après quarante ans d'amour. Ce roman bouleversant aborde avec tendresse la question douloureuse du deuil. Il décrit à la perfection les sentiments que peut ressentir une personne après la perte d'un être cher. Ce récit très court (157 pages) éviter d'être lassant, se lit vite, et reste agréable à lire car il ne tombe pas dans le côté dramatique ou pesant. Il y a de la tristesse certes, mais l'auteur préfère penser à toutes ces années de bonheur, à ces souvenirs qui donnent le sourire.

Le choix des mots qui font les petits riens de la vie de tous les jours donne une force inouïe plus forte que la mort."Quand je pense à tes mains, écrit Jean-Louis Fournier, je pense à tous les légumes qu'elles ont épluchés pour moi et pour les autres. Je pense à tous les repas magnifiques que tu nous as faits."La simplicité des mots, l'humanité qui s'en dégage, la gaieté et la tendresse omniprésentes ainsi que l'humour choisi avec pudeur et élégance rendent ce livre très facile à lire sur un sujet plutôt délicat et triste.

Jean-Louis Fournier offre, en réalité, un vibrant hommage à l'amour et au couple surtout à celui qu'il éprouve pour "sa" Sylvie, l'absente, celle à qui il doit d'être ce qu'il est. Chapeau !

 

 

 

Écrit par Cored Lien permanent | Commentaires (0)

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