EDITORIAL

Les éditos

Edito N° 219- Décembre 2024

Photo Edito N° 219.jpgUn enjeu majeur

 Frères et sœurs bien-aimés, s’il y a un mot qui revient dans nos conversations quotidiennes, c’est « transmettre ». L’époque contemporaine est en effet gouvernée par l’immédiat, l’éphémère et le provisoire sous la pression du temps. Le désir de transmettre les valeurs et les richesses culturelles de notre humanité est un enjeu vraiment capital dans nos sociétés en perte de mémoire collective et en quête de sens. La famille, lieu de transmission par excellence, connaît des mutations et des bouleversements, l’école aussi. L’Église, quant à elle, semble s’affaiblir devant les crises internes. Il y a une véritable crise de la transmission et la réflexion sur celle-ci est une nécessité parce qu’il s’agit de transmettre la vie, de transmettre des valeurs et même de transmettre la foi.

Car l’espérance nous pousse à ne pas baisser les bras. Le nombre de jeunes baptisés de cette année en est déjà le signe. Aujourd’hui, ce que nous les chrétiens, nous cherchons à transmettre, c’est la Bonne Nouvelle qui surgit de la rencontre avec Dieu, c’est-à-dire l’expérience d’une rencontre qui oriente toute l’existence et qui fait de nous des témoins, par nos paroles et nos actes.

 Père Jean Apollinaire

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Edito N° 218 - Octobre 2024

Photo Edito N° 218.jpgLes bienfaits de la pause

 Après une année d’action, il était nécessaire de faire une pause afin de recharger les batteries ! Nous avons eu l’occasion de nous émerveiller devant les efforts des athlètes durant les Jeux olympiques puis les paralympiques. Nous avons pu échanger nos avis sur les mérites comparés des uns et des autres… bien calés dans nos fauteuils ! 

N’oublions cependant pas celles et ceux qui ont œuvré en tant que bénévoles. Et vient maintenant l’heure du nouveau départ ! Nous avons fait le plein de tonus pour repartir d’un bon pied afin de relever les défis qui se présentent. Lors de la messe télévisée du 8 septembre, le père Thierry proposait le verbe « rebondir » pour cette rentrée. Nous pouvons associer ce verbe à celui que nous avions choisi pour ce numéro du journal paroissial : « rebondir » serait repartir en intégrant l’élan dynamique des champions qui nous ont fait vibrer, et l’énergie fournie par les pèlerinages estivaux auxquels certains ont eu l’occasion de participer.

Alors, dans nos différents engagements, nos missions diverses, en route vers de nouvelles aventures !

 Bernard Declercq

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Edito N° 217 - Juin 2024

Photo Edito N° 217.jpgVacances, j’oublie tout ?

 Pas facile d’inviter au rêve dans le monde tel qu’il va… Mais c’est au cœur de la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. La proximité des vacances d’été nous pousse cependant à « débrancher » quelque peu pour nous tourner vers les merveilles que nous offre la nature. Nous avons besoin de recharger nos accus, dans la perspective de poursuivre les tâches entamées ou de mener de nouvelles réalisations…

 Admirer ces contrées connues ou à découvrir, apprécier les rencontres avec de nouveaux visages, autant de bienfaits attendus à l’occasion des vacances. Sans oublier celles et ceux qui ne peuvent pas partir, qui vivront des « vacances par procuration » grâce aux cartes postales de leur famille ou de leurs amis, s’ils y pensent… Devant un paysage magnifique, un coucher de soleil émouvant, un sourire de rencontre, saurons-nous dire merci ?

 Merci mon Dieu ou merci la vie, peu importe. Et aussi protéger. Faire en sorte que nos descendants puissent encore s’émerveiller dans les années futures. Je me souviens d’un air qui revenait en boucle dans nos transistors d’antan : « Vacances, j’oublie tout ! » Peut-on oublier les souffrances, les violences, les haines qui font notre quotidien, même par télé interposée ?

En tout cas, n’oublions pas que Dieu ne prend pas de vacances et profitons de ce temps de repos pour retrouver l’essentiel.

Bonnes vacances, bonnes découvertes !

 Bernard Declercq

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Edito N° 216 - Avril 2024

Photo Edito N° 216.jpgL’espérance vient au secours de l’espoir

 Frères et sœurs bien-aimés, chers lectrices et lecteurs, nous connaissons ce célèbre adage « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ». En disant cela, avons-nous conscience que nous faisons le choix d’opter pour la vie ? Il est vital d’espérer. Quand je parle d’espoir, je m’appuie sur mes capacités et mes possibilités humaines à résoudre les problèmes auxquels je suis confronté, les problèmes de travail, de santé et de famille.

Force est de constater que mes énergies et mes forces humaines n’y arrivent pas toujours. Pour cela, je prends la décision, après questionnement et réflexion, de m’ouvrir à Dieu, à l’aide qu’Il veut me donner. Mon espoir est soutenu par Dieu et cela devient pour moi une espérance.

L’espérance vient au secours de l’espoir. Oui, c’est l’espérance qui nous permet de tenir debout au cœur des situations humaines très difficiles, voire impossibles à surmonter. Oui, c’est l’espérance qui nous pousse à nous construire et à nous reconstruire au cœur de l’épreuve, et à refuser de disparaître.

Oui, c’est l’espérance qui nous tire vers l’avant, vers le changement, vers la nouveauté. Nous avons donc raison d’espérer, c’est la foi qui nous donne justement cette raison d’espérer car l’espérance est attente, confiance et patience ! En cette fête de Pâques, qui est la fête de l’espérance, puissions-nous reconnaître que rien n’est fini, que rien n’est jamais perdu car c’est l’espérance qui nous fait vivre. Tant qu’il y a de l’espérance, il y a de la vie !

Joyeuse fête de Pâques et que les anges du Seigneur veillent sur vous !

 Père Jean Apollinaire

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Edito N° 215 - Février 2024

Photo Edito N° 215.jpgTant de bienfaits dans la réconciliation

 Frères et sœurs bien-aimés, chers lecteurs et lectrices du journal paroissial, je voudrais vous souhaiter en ce deuxième mois de l’année 2024 mes vœux les meilleurs de santé physique et de santé spirituelle dans la paix et la réconciliation. Se réconcilier avec soi-même, avec les autres et avec Dieu est une décision vitale, il nous faut donc du courage. Le grand appel du temps de carême qui s’annonce dans quelques jours est celui de la réconciliation : se concilier, se lier, se concilier de nouveau, se lier de nouveau, tel est le mouvement sans fin qui fait et solidifie nos relations interpersonnelles.

 Au bout de ce mouvement qui se dessine comme un jaillissement d’humilité, de volonté, d’abandon, de pardon, se pointe une visibilité de joie, de tranquillité, d’apaisement et de soulagement. Il y a tellement de bienfaits dans la réconciliation. On ne le dira jamais assez, le pardon est et sera le moteur même de la réconciliation. Il faut entendre par pardon donner sa part, une part qui est une force venant de Dieu. Nul ne peut se réconcilier avec soi-même, nul ne peut se réconcilier avec les autres, nul ne peut se réconcilier avec Dieu si cela ne lui est pas donné par Dieu lui-même.

 Pensons à Mandela, à Gandhi, à Maximilien Kolbe, à tant d’hommes et de femmes qui ont demandé le secours de Dieu en vue de la réconciliation. Pensons à ceux et celles qui ont été blessés, meurtris, trahis et pour qui la réconciliation reste une illusion, une faiblesse ou tout simplement une résignation. Pensons à tous ceux à qui l’on refuse de pardonner, qui font mains et pieds pour des démarches de réconciliation demeurées vaines, et se demandent si cela en vaut encore la peine. Le temps de carême qui s’ouvre à nous est un moment favorable pour vivre la réconciliation autour d’une tasse de café, dans un bistrot, en association, en famille, en église.

Que les anges du Seigneur veillent sur vous !

 Père Jean-Apollinaire

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Edito N° 214 - Décembre 2023

Photo Edito N° 214.jpgLa seule façon d’aimer… 

C’est Michel Berger qui a écrit les paroles de cette très belle chanson interprétée par France Gall et Elton John : «Donner pour donner, tout donner, c’est la seule façon d’aimer !» Combien sont-ils ces auteurs «non catho» qui expriment avec leurs mots des idées que les chrétiens ne désavoueraient pas, bien au contraire. C’est Jean-Jacques Goldman qui chante : «Je te donne tout ce que je suis !» C’est Georges Brassens qui invite son Auvergnat à «aller à travers ciel au Père éternel»… Donner sans compter, sans rien attendre en retour, quelle belle façon d’aimer !

 En ce temps de Noël aussi, nous constatons que le message de paix universelle n’est pas la propriété des chrétiens. «Quelle belle histoire !», s’exclamait une mère musulmane en entendant mon épouse raconter à un de ses petits-enfants l’histoire de la crèche… Noël, fête universelle. Mais qui demain parlera de Jésus à nos petits-enfants ? Ce Jésus qui disait : «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime !» Et qui ne s’est pas contenté de paroles...

Joyeux Noël à vous !

 Bernard Declercq

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Edito N° 213 - Octobre 2023

Photo Edito N° 213.jpgPrendre un engagement… et le tenir

 Je me souviens de cet appel des recruteurs des armées : «Engagez-vous ! Vous verrez du pays !» Et aussi, dans Astérix, ces soldats romains assommés par Obélix qui reprenaient le slogan :

«Engagez-vous ! Engagez-vous ! Ils disaient...» Mais ce n’est pas de là que date la crise de l’engagement ! Car il est fréquent d’entendre les plus anciens se plaindre de la perte de la valeur de l’engagement. Ce n’est pas nouveau : déjà Platon se plaignait des nouvelles générations, «décadentes » selon lui…

 En fait, c’est comme dans beaucoup de domaines, tout dépend de là où l’on porte le regard. Certes, le nombre de mariages aurait tendance à baisser et celui des divorces à augmenter. De même, les démissions rapides dans les commerces et entreprises… Sans parler des difficultés de recrutement des associations. Pourtant, on aurait tort de désespérer ! Regardez ces milliers de jeunes chrétiens à Lisbonne en août dernier, le regain d’intérêt pour le scoutisme (ou «les scoutismes» devrions-nous dire), le service des jeunes brancardiers à Lourdes ! Et que dire detous ces athlètes qui se préparent aux prochains Jeux olympiques avec une persévérance qui force le respect…

 Gageons que pour notre paroisse de Roncq, cette tendance à l’engagement au service des autres sera illustrée en cette fin d’année : la moisson est abondante ! Chacune et chacun peut trouver la place qui lui convient. Toutes les compétences sont utiles. Nous avons la chance d’accueillir de nouveaux paroissiens en nombre. Les équipes paroissiales leur tendent les bras.

Il suffit d’oser !

 Bernard Declercq

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Edito N° 212 - Juin 2023

Photo Edito N° 212.jpgGratitude

 L’année pastorale qui s’achève nous invite non seulement à un temps de repos et de détente à travers voyages et sorties mais aussi à faire une relecture de tous les événements vécus individuellement, en association ou en communauté paroissiale. C’est l’occasion de découvrir et de redécouvrir les petites étincelles, les petits signes de Dieu qui ont certainement éclairé ou qui se sont placés sur les chemins de nos vies afin de dire tout simplement : «Merci» !

 La gratitude, en effet, est le marchepied qui nous fait entrer dans la contemplation des merveilles de Dieu : savourer de belles rencontres, apprécier les espaces de convivialité, admirer les œuvres de la création. Il se trouve que les épreuves et les difficultés occupent tellement le quotidien que nous ne faisons plus place à une portion du ciel dans nos espaces de vie. Prenons aussi du temps pour nous émerveiller à l’inattendu et à l’imprévisibilité de ce qui nous est donné de vivre et laissons-nous emporter par le souffle de l’Esprit.

Bonnes vacances et que les anges du Seigneur veillent sur vous ! 

Image03.jpgPère Jean Apollinaire

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Edito N° 211 - Avril 2023

Photo Edito N° 211.jpgUn temps de renouveau

 «Car voici, l’hiver est passé ! Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes» (Ct2, 11-12). Ce passage biblique du livre du Cantique des cantiques annonce à tous un nouveau temps, un premier temps, un printemps. Cette période de printemps est synonyme de renouveau, de renaissance, de lumière et de résurrection ! Si nous quittons le temps froid et long de l’hiver qui nous enfermait et nous isolait, c’est pour nous ouvrir à la lumière du soleil, aux arbres qui bourgeonnent, aux fleurs qui s’ouvrent, aux oiseaux qui chantent… bref, nous ouvrir à la vie ! À la vie qui reprend vie !

Et à l’instar de tous les éléments de la création, comment exprimons-nous ce renouveau, la gaieté qui inspire cette saison de printemps au sein de nos familles, de nos associations et de notre communauté paroissiale ? Ne sommes-nous pas poussés à sortir de la nuit de notre «moi», de notre individualisme, pour nous ouvrir à la clarté du «nous», pour tisser des relations et des liens de vie ?

Ou encore, pourquoi ne pas unir la voix de nos cœurs pour chanter ensemble et en chœur la paix et la réconciliation pour l’avènement d’un monde nouveau ? Voilà tout un projet, un programme printanier !

 Père Jean Apollinaire

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Edito N° 210 - Février 2023

Photo Edito N° 210.jpgEspérance

 Cette année 2023, je la porte avec vous sous la bannière de l’espérance. Espérance des relations interpersonnelles remplies d’amitié et de sincérité, espérance de situations conjugales et familiales empreintes d’amour et d’unité, espérance d’une paroisse dynamique et enthousiaste qui s’ouvre et accueille, espérance d’un monde plus juste et plus fraternel. Espérance enfin d’un environnement où l’homme est conscient que chaque acte qu’il pose a un impact sur la nature qui l’entoure, où chacun œuvre pour une écologie intégrale et responsable.

Cette espérance est déjà sous nos yeux. La paroisse du Christ-Ressuscité de Roncq est heureuse d’accueillir de nouveaux membres. Notre commune compte beaucoup de nouveaux habitants : j’invite ceux-ci à nous rejoindre dans nos célébrations et dans nos actions pour vivre des moments de convivialité riches en souvenirs et en émotions. Je réitère mon invitation à tous les Roncquois et Roncquoises qui habitent depuis longtemps notre belle localité de ne pas mettre l’Église entre parenthèses : elle fait partie de votre vie et de votre histoire. Cette année est dédiée à la jeunesse à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qui auront lieu à Lisbonne, au Portugal, du 24 juillet au 7 août. C’est un rassemblement de plus de trois millions de jeunes de toutes les cultures, de toutes les nations, de tous les continents, croyants ou non croyants, qui célèbre l’amitié, la fraternité et la joie de vivre autour du pape. Jeunes Roncquois, je vous invite à participer à ce grand rendez-vous de l’année 2023.

 Père Jean Apollinaire Aké

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Edito N° 209 - Décembre 2022

Photo Edito N° 209.jpgNoël, fête de la lumière

 Pas facile d’aborder Noël en ces temps troublés par la guerre et les menaces de toutes sortes. Mais ce n’est surtout pas le moment de se décourager ! Quand le nouveau-né a été déposé dans la mangeoire d’une modeste crèche, les conditions de vie et de sécurité n’étaient pas meilleures qu’aujourd’hui. Au contraire ! C’est au cœur de la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ! Votre dernier journal de l’année vous propose de vous laisser envelopper dans cette lumière de Noël, de mettre l’espace d’un moment vos soucis matériels en sourdine, de vous centrer sur le cœur du message de cette fête, reprenant la prophétie d’Isaïe : « Un Fils nous est né ! Un Sauveur nous est donné ! »

 Plongez dans ce numéro, de rubrique en rubrique, vous constaterez qu’il est urgent de garder espoir. Certes, les vitrines et les rues cette année font moins dans le « lux » ! Mais n’est-ce pas l’occasion de lever le pied sur tout ce qui est clinquant ? Et retrouver la vraie valeur et la profondeur de cette belle fête, fête familiale par excellence, fête des enfants, en un mot, fête de l’amour.

 Bernard Declercq

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Edito N° 208 - Octobre 2022

Photo Edito N° 208.jpg Nous avons besoin de signes

 Quand deux amoureux se disent «je t’aime», ils confirment toujours leur déclaration par un geste : un baiser, un bouquet de fleurs… Un signe. Nous sommes ainsi faits, nous avons besoin de signes extérieurs de ce qui se passe à l’intérieur. En fait, plus on touche à l’intime, à l’abstrait, et plus le signe est nécessaire. Il en va de la foi comme de l’amour. Le signe permet à l’autre de comprendre ce qu’on lui exprime. Il permet à celui qui s’exprime de garantir que le message passe. Il prend le spectateur à témoin.

De tout temps, l’homme a ressenti le besoin de laisser des traces de ce qui lui paraît essentiel. Des signes de son passage, des signes de ce qui lui tient à cœur. Depuis les menhirs de Carnac et les statues mystérieuses de l’île de Pâques jusqu’à nos cathédrales, ces signes sont visibles sur toute la surface de la Terre.

Plus modestement, nous trouvons sur nos chemins une multitude de chapelles, de calvaires ou de petites niches abritant des statuettes. Pour peu que l’on y soit attentif, naturellement. Vous trouverez dans ce journal des exemples de ces traces qui jalonnent nos villes et villages. Autant de preuves que la foi de nos anciens, parfois qualifiée de «foi du charbonnier», a inspiré à tant d’artistes des œuvres que les jeunes générations peuvent admirer. Et nous, de quels signes avons-nous besoin et quels signes laisserons-nous à nos descendants ? Si vous avez une réponse, faites-moi signe !

 Bernard Declercq

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Edito N° 207 - Juin 2022

Photo Edito N° 207.jpgQuelle boussole choisir ?

Nous vivons dans un monde déboussolé. C’est un jugement souvent entendu ! Et il faut bien dire que de nombreux signes tendent à le justifier… Raison de plus pour ne pas se tromper de boussole ! Laquelle choisir ? C’est la question, afin de ne pas partir tous azimuts. À l’époque où les GPS, Waze et différents radioguidages nous permettent d’éviter de nous égarer en chemin, il ne s’agit pas de perdre le nord ! En d’autres termes, quelles sont les valeurs de référence qui peuvent nous guider le plus sûrement devant la multitude des voies qui nous sont proposées et dont beaucoup ne mènent à rien ? L’Évangile présente une voie de sagesse parfois difficile à tenir mais tellement enthousiasmante ! C’est à l’intérieur de cet Évangile qu’il faudrait découvrir notre véritable boussole. Il est la boussole pour tous ceux qui avancent dans la nuit de leur existence ; pour tous ceux dont les nuages des circonstances ou des épreuves empêchent le soleil de briller un peu dans leur cœur. Si le temps d’un court instant nous pouvions faire silence ! Ne serait-ce que pour faire taire les interrogations qui nous angoissent, nous tétanisent et nous font perdre pied, pour nous laisser guider par l’Évangile, ce murmure d’une voix plus intérieure, douce, bienfaisante et paisible…

 Père Jean Apollinaire Aké

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Edito N° 206 - Avril 2022

Photo Edito N° 206.jpgLa famille, laboratoire de paix

 S’il est vrai que chacune de nos communautés, amicale, sportive, culturelle ou familiale est un monde en modèle réduit, alors il nous faut y expérimenter les processus de paix. Sinon il serait vain de rêver à la paix dans le monde…

Il y aura un an en juin prochain, notre pape François nous invitait à mettre à l’honneur la famille. Avec un exemple de perfection : la Sainte Famille, que nous avons fêtée au lendemain de Noël. On a coutume de dire que la famille est la cellule de base de la société. On a raison. Tous les éducateurs savent bien que les défaillances vécues au sein de la famille sont la cause première de nombre de problèmes rencontrés en société. L’éducation est d’ailleurs l’une des missions essentielles dont les familles sont investies. L’éducation doit être comprise dans toutes ses composantes : qu’il nous soit permis ici de souligner l’importance de l’éducation chrétienne. Elle doit se traduire par la transmission des valeurs évangéliques de base : l’amour de Dieu et du prochain, le respect de l’autre… Et comme dans toute organisation humaine, il arrive que des conflits surgissent pour des motifs multiples, la culture du pardon et de la réconciliation trouve toute son importance.

 Il est une erreur souvent commise, celle qui consiste à dire : «Je laisse mon enfant libre de choisir ses valeurs et ses convictions quand il en aura l’âge». La liberté de conscience de chacun est en effet primordiale. Celle de l’enfant l’est tout autant. Mais comme l’a dit Alfred Sauvy : «Un homme libre est un homme informé». L’enfant doit disposer de toute l’information possible pour faire son choix. Les parents se doivent de lui présenter leurs propres choix, sachant que tant d’autres lui seront proposés au hasard de ses lectures et fréquentations.

 Ainsi, en ce temps de carême, n’ayons pas peur de montrer à nos enfants l’importance des trois «P» : Prière, Partage et Pardon. Un quatrième sera donné par surcroît : la Paix.

 Bernard Declercq

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Edito N° 205 - Février 2022

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Bonne santé !

 Pendant tout le mois de janvier, ces mots ont été beaucoup prononcés, mais souvent sans trop y penser, un peu comme on dit bonjour de façon évasive. Et pourtant, le dimanche 13 février sera la Journée mondiale de la santé. Malmenée depuis deux ans, elle mérite bien qu’on s’y attarde… avec soin ! Nos soignants méritent toute notre reconnaissance. Puisse l’année 2022 apporter la solution à leurs maux ! Au-delà des mots…

 Ces derniers mois ont vu se développer un nouveau mal insidieux : celui qui mine nos rapports dans toute communauté humaine… À commencer par nos familles. Combien d’entre elles ont été déchirées par ces âpres débats jusqu’aux fêtes de fin d’année ? L’heure n’est-elle pas à la réconciliation ? Après la tension aux urgences, la tension dans l’hémicycle, la tension entre «pros» et «antis», comme au temps de l’affaire Dreyfus, n’est-il pas temps de remplacer la tension par l’attention ? L’attention à l’autre… La période de carême qui s’annonce ne pourrait-elle pas être mise à profit pour réaliser personnellement les efforts qui nous permettront de retrouver le chemin de la paix ? C’est en tout cas ce que je nous souhaite ardemment !

 Bernard Declercq

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Edito N° 204 - Décembre 2021

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Un Noël de fraternité et d’espérance

Image3.jpgNous vivons une période de Noël singulière : nous consommons différemment par la force des choses. Nous attachons plus d’importance à la qualité de nos relations. Constatant que nous sommes plus attentifs à ceux et celles qui sont plus démunis, nous voyons se multiplier les gestes de partage. Paradoxalement, en souffrant de la distanciation sociale, nous retrouvons le goût des relations solidaires. Nos gestes d’entraide réveillent l’espérance au coeur d’une société souvent anesthésiée par la recherche d’intérêts individuels. Pour les chrétiens, la venue du Sauveur dans la simplicité de Bethléem nous dit que Dieu rejoint notre monde pour nous encourager à vivre d’espérance. Elle n’est pas affaire d’états d’âme, mais c’est une force qui jaillit en nous, qui libère des dynamiques de générosité. L’espérance vient de plus loin que nous, offerte par Celui qui nous rejoint à Noël. Le pape François écrit dans son encyclique «Tous frères» : «L’espérance reçue est une audace qui sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne.»

 Noël, c’est Dieu qui vient à nous dans la simplicité pour nous partager son amour. Tous ceux et celles qui l’accueillent deviennent des «personnes-contact» appelées à inoculer le vaccin de la fraternité dans une société qui veut avancer vers l’avenir. À vous tous qui cherchez l’espérance pour la partager, la communauté catholique de Roncq souhaite une joyeuse fête de Noël. Avides de vivre la fraternité avec tous, tout au long de l’année nouvelle qui vient, nous voulons marcher avec vous sur les chemins de l’espérance promise à notre monde.

Joyeux Noël et heureuse année !

 Abbé Jean-Marie Atmeare, Abbé Jean Apollinaire Aké et les membre de l' E.A.P.

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Edito N° 203 - Octobre 2021

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Image5.jpgNeuf ans ! Le père Jean-Baptiste a consacré neuf années de sa vie, de son sacerdoce, à notre paroisse du Christ-Ressuscité de Roncq ! Quand il a pris la succession de Joseph Hériveaux en 2012, les paroissiens se disaient qu’il assurerait une transition de trois ans… Je me souviens d’un pape Jean XXIII dont on disait la même chose : un pape de transition… On sait ce qu’il en advint ! Jean-Baptiste mérite toute notre reconnaissance car il a «tenu la barre» contre vents et marées dans une décennie marquée par des événements aussi divers que la fermeture longuement provisoire de l’église Saint-Roch et plus récemment, la crise sanitaire qui n’en finit pas de finir… Certes, il a pu compter au long de ces années sur des équipes motivées qui ont assuré leurs missions sans faiblir. Mais à leur tête il fallait un pasteur déterminé pour faire face aux enjeux du moment. La complémentarité n’a pas été un vain mot ! Chacun a tenu sa place ne ménageant pas sa peine. Aujourd’hui arrive le moment du passage de témoin. «Témoin» est un joli mot dans une communauté chrétienne. Ce nouveau numéro du journal paroissial lui fait une belle place. C’est parce que le témoin est aussi fermement tenu par celui qui part que par celui qui le remplace, que «la course» n’est pas interrompue. C’est la synchronisation du lâcher de l’un et de la prise en main de l’autre qui assure la continuité. Une continuité qui s’accompagnera d’un nouvel élan en cette rentrée pleine de promesses. Les défis qui se présentent à nous sont variés et stimulants. Merci à Jean-Baptiste et merci à tous ceux qui auront à cœur de relever ces défis ! La fête du 12 septembre nous a montré que nous avions raison d’être confiants.

 Jean-Marie Atmeare, administrateur de la paroisse du Christ-Ressuscité

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Relisez les éditos du Père Jean-Baptiste

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Edito N° 202 - Juin 2021

Photo Edito N° 202.jpgPartir…vers d’autres cieux

 La période estivale sera bientôt là. Chacun rêve déjà d’autres cieux, d’espaces infinis, de paysages enchantés. D'aucuns voudraient oublier ces temps d’épreuves et de confinement avec leurs lots de contraintes, d’angoisses et d’incertitudes. Les besoins d’espace, de mouvement et de rêve sont inhérents à la vie et à l’épanouissement de tout être humain.

 Partir est souvent essentiel, mais arriver dans les régions et espaces souhaités augmente le plaisir et l’envie d’en profiter au maximum. Il suffit de peu pour être heureux - partir sans a priori - avoir l’esprit ouvert, accepter les imprévus et s’investir pour mieux se découvrir et s’épanouir. Partir, c’est se décharger du train-train quotidien, c’est s’ouvrir aux rencontres inhabituelles, aux espaces inconnus, aux réalités insoupçonnées. Se délester du superflu, c’est s’enrichir au hasard de l’espace et du temps. Si le voyage vers d’autres cieux enrichit le passionné, l’insensé l’appréhende car l’inconnu fait peur et l’inhabituel déstabilise.

Partir dans la perspective d’un retour programmé rassure. Partir pour de bon pour d’autres  projets sous autres cieux est souvent un challenge, un défi à relever. Ce départ peut être l’aboutissement d’un projet mûrement réfléchi, ou un nouveau départ pour d’autres perspectives, pour de nouvelles naissances et de nouvelles rencontres. D’autres cieux et espaces prendront forme selon les regards et les attentes que l’on y porte.

 Il fera toujours beau là où l’on s’aime, où l’on œuvre ensemble pour grandir.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 201 - Avril 2021

Photo Edito N° 201.jpgSans résurrection, une foi vide, un message sans fond

 Le premier dimanche après la pleine lune du printemps, l’Église célèbre la résurrection du Christ, événement fondateur de sa vie. Sommet des fêtes chrétiennes, Pâques trouve son origine dans la libération du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte. Le christianisme proclame cet événement comme prémices du salut universel.  Croire en la résurrection a été un élément fondamental de la foi de l’Église dès ses débuts.

Car sans la résurrection du Christ, sa prédication est vide, et sa foi vaine. Son annonce repose sur la foi en Dieu créateur, Dieu des vivants et non des morts (Mc 12, 27), sur la foi en la personne du Fils, qui se présente comme « la Résurrection et la vie » (Jn 11,25). Rendant la vie à certains défunts, tel Lazare, Il annonce sa propre résurrection ainsi que la nôtre. La résurrection n’est pas un simple retour à la vie d'avant. C’est l’épanouissement en Dieu de la vie présente vécue dans la foi et la charité.

 Elle concerne la personne dans sa globalité et son universalité. Vivre Pâques, croire en la résurrection d'aujourd'hui, c'est prendre conscience des réalités qui emprisonnent le cœur et l’esprit, qui réduisent l’espace de vie et d’amour. Marcher à la suite du Christ, ressusciter avec lui, c’est continuer d’aimer la personne qui nous a blessés par sa maladresse, c’est ne pas compter son temps et sa peine pour dépanner quelqu'un, c’est souffrir pour celui ou celle qu’on aime. Pâques s'ouvre ainsi sur l'espace infini à travers lequel chacun est appelé à vivre, à grandir et à aimer. C'est notre Pâques aujourd'hui.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 200 - Février 2021

Photo Edito N° 200.jpgDésillusion ou Espoir ?

 2020, année de tous les bouleversements, s’est écoulée avec la pandémie de Covid-19. Chaque famille a fait preuve d’ingéniosité pour la traverser au mieux. Ces efforts nous ont appris qui nous sommes et de quoi nous sommes capables. Cheminer avec d’autres est possible ! S’accepter, lutter ensemble, nous ont rendus plus forts face à la menace planétaire. Loin d’être adversaire ou concurrent, l’autre, le voisin, devient ainsi celui qui aide à résister, à se poser les bonnes questions, à prendre conscience des valeurs qu’on a ou des limites dont il faut tenir compte. Il peut être le soutien quand on n’en peut plus, celui qui donne envie d’avancer et offre une occasion d’échanger et de partager.  L’année écoulée était celle des épreuves et du possible sans limites. Nous poussant dans nos derniers retranchements, elle nous a obligés à trouver les ressources pour nous organiser et continuer à vivre. 2021 se présente à nous. Toute année qui commence est promesse de bonheur et de découvertes. Elle est espérance, page ouverte sur les routes de nos vies. Nos rêves, nos engagements, nos échecs, nos réussites ou déceptions l’enrichiront au rythme de nos cheminements respectifs.

 Chaque nouvel an est élan pour un nouveau départ. Que 2021 nous apporte réussite, joie et amour ! Que bonheur et paix habitent nos cœurs et rayonnent dans nos maisons ! Comme le disait Jacques Brel : «Le bonheur est notre destin véritable ; la vie est une magnifique aventure et nul ne doit y renoncer sans livrer bataille.» Face à tous les sceptiques et pessimistes, je vous propose de choisir résolument le chemin exaltant de l’Espérance ! Que Dieu vous garde !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 199 - Décembre 2020

3575335581.jpgDonnez-nous la Paix

 Si Noël et les fêtes de fin d’année approchent, les coeurs n’y sont pas vraiment. De quoi demain sera-t-il fait ? Cette déstabilisation mine les énergies. Comment éviter la peur, la résignation ou les révoltes incontrôlées ! A-t-on encore des raisons d’espérer ? Les responsables innovent, tâtonnent pour sauver des vies sans hypothéquer l’avenir économique.

Nombreux sont ceux qui se considèrent « maîtres ès-Covid » et qui savent ce qu’il faudrait ou qu’il aurait fallu faire… Beaucoup ont le sentiment que rien n’est maîtrisé, qu’on part à la dérive vers l’inconnu. Et voilà que s’ajoutent les actes terroristes avec les diverses réactions engendrées de toutes parts. Mais la grandeur d’âme se révèle dans les moments d’épreuves.Ainsi on comprendra que Dieu, Yahvé, Allah ou la Nature, peu importe le nom qu’on lui donne, a doté l’homme de trois éléments inestimables : l’intelligence, les deux mains et le temps.

Avec l’intelligence, l'homme réfléchit, fait le choix et tire des enseignements pour avancer. Ses deux mains complètent son intelligence dans le concret. Union et coordination de ces deux éléments rendent tout possible. Le temps permet à cette union d’instaurer, contrôler, innover et faire l’histoire. Dieu n’agit pas avec une baguette magique pour faire disparaître les fléaux qui nous menacent. Il agit à travers chacun de nous car « sa gloire c’est la vie de l’homme et sa vie en plénitude ». En ces temps difficiles, innovons pour faire de notre Noël, « Dieu avec nous », une lumière, fondement d’espérance pour des jours meilleurs. Shalom ou salam, qu’importe, la paix soit avec vous !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 198 - Octobre 2020

Photo Edito N° 198.jpgEt demain ?

Nous venons de passer neuf mois surprenants à plus d’un titre. En janvier, nous découvrions qu’un être minuscule pouvait bouleverser le monde comme aucune armée, aucun mouvement politique ou social n’avait jamais réussi à le faire… Pendant plusieurs mois, on a eu l'impression que quelqu'un avait trouvé le bouton «pause» et s'est amusé à l'actionner. Des avions, des bateaux et des trains ont été immobilisés. Des animaux ont découvert un nouveau mode de vie, moins perturbés qu'ils étaient par l'action des hommes. Cet été, des sites touristiques français ont été envahis de. touristes français ! On nous a promis l’avènement d’un monde nouveau. Qu’en est-il ?

Il est encore trop tôt pour le dire. Nous sommes encore très conditionnés par les «mesures barrières » et les prescriptions strictes en matière de comportement en groupe. Notre communauté paroissiale roncquoise a dû s’adapter. Nos célébrations n’ont plus la même allure. Une chose semble sûre : nous allons devoir vivre durablement avec ce virus. Les précautions s’imposent pour quelques mois encore. Mais soyons conscients que c’est à nous qu’il appartient de choisir de quoi demain sera fait. En intégrant toutes les contraintes que la situation sanitaire implique, certes, mais en faisant preuve d’imagination dans un contexte changé.

Alors, place à l’innovation ! Les différents groupes qui œuvrent dans la paroisse sont invités à inventer leur nouveau mode de fonctionnement. Ne désespérons surtout pas ! N’oublions pas non plus que parmi les plus touchés en ce temps de crise, il y a les petites entreprises et les artisans. Ayons à cœur de consulter au moins ceux qui soutiennent notre journal ! En bref, adaptons nos comportements…

L’heure est au courage ! Bonne fête de Toussaint !

 Bernard Declercq

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Edito N° 197 - Juin 2020

Photo Edito N° 197.jpgLeçons de vie

 C’est dans la nuit noire qu’il faut croire à la lumière. Quand tout semble perdu, la perspective d’innovations, de renaissance est toujours possible. L’Histoire offre à l’humanité des leçons de vie inimaginables et des capacités d’adaptation insoupçonnées. Cette pandémie, personne ne l’a vue venir. Le confinement total ou partiel était la parade pour se préserver et mieux sécuriser nos structures hospitalières. Certains le perçoivent comme une atteinte à la liberté et l’acceptent difficilement. Mais ce temps d’arrêt a permis l’émergence de multiples initiatives pour combattre le fléau, soulager les difficultés du quotidien et envisager l’avenir.

 Avec l’annonce de la fin du confinement, les jours heureux semblent devant nous. Comment tirer le bilan de cette période d’arrêt, de quête, de désarroi, de réflexe de lutte et de survie face à une menace invisible ? Une forêt qui pousse ne fait pas de bruit. Revenir aux habitudes d’avant serait suicidaire. La mise en valeur progressive des acquis de cette période permettra à tout un chacun de mieux appréhender l’avenir.

 Conscience de la fragilité universelle, capacités et réflexes de survie, solidarité des individus et des nations sont les valeurs engendrées face à la pandémie. Planifier, se projeter sont des signes de grandeur humaine. Accepter que tout peut basculer sans crier gare, c’est aussi sagesse et préservation face à l’inattendu. Savoir tirer des leçons du passé, innover et se projeter, c’est la leçon de vie de ce temps exceptionnel. Malgré tout, bonnes vacances, à Roncq ou ailleurs !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 196 - Avril 2020

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N’ayons pas peur !

 Le printemps s’annonce avec promesses de fleurs et de fruits. Pourtant, en dépit du temps ensoleillé, les villes sont endormies en plein jour, les rues désertées. Le silence s’installe et des questions fusent… Qui aurait cru qu’on arriverait à cette situation inédite ? Qui aurait cru que quelque chose d’invisible, venu de nulle part, arriverait à déstabiliser, à bloquer l’organisation mondiale si bien huilée et structurée ? Qui aurait cru que la peur et le doute s’installeraient dans les cœurs et les esprits même des plus endurcis ?

 Pourtant, volontairement ou non, tout doit s’arrêter. L’intérêt général exige le confinement, pousse à agir autrement, invite à d’autres perceptions du quotidien, à d’autres modes d’échanges pour les individus, les familles et les nations. N’ayez pas peur de cette hibernation «hors normes». Profitez de cette contrainte pour prendre des forces, constituer des projets, adopter d’autres formes de vie, d’actions et de relations. Comme une chenille qui entre dans son cocon protecteur, chacun se transforme et mûrit dans le secret et le silence, en vue du jour béni de la sortie et de l’envolée vers un avenir meilleur. N’ayez pas peur, un arrêt, même brutal, peut toujours être salutaire. L’essentiel est de pouvoir repartir conscient de sa propre fragilité, mais avec la volonté d’arriver au but. Les événements de la vie bousculent, déstabilisent, mais rendent forts ceux et celles qui ont su les affronter pour les dépasser. Pâques nous annonce que la mort n’est pas une fin. Vivons différemment mais pleinement le présent. L’avenir avec ses promesses nous attend.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 195 - Février 2020

Photo Edito N° 195.jpgOmbre et Lumière

 La maladie et la souffrance sont sans doute ce qu’il existe de plus ardu à expliquer, que l’on soit croyant ou non… On atteint des sommets dans l’incompréhension quand la souffrance touche de jeunes enfants. Des médecins sont désemparés devant la fin de vie. Le principe millénaire «tu ne tueras point», que l’on retrouve dans presque toutes les religions ou philosophies, n’apporte qu’une réponse bien incomplète à notre société en manque de repères concrets (admis par tous).

Dans ce contexte douloureux, des femmes et des hommes consacrent une partie de leur vie, de leurs compétences et de leur énergie à trouver les moyens d’atténuer la souffrance, faute de pouvoir la supprimer. On ne remerciera jamais assez les chercheurs, les médecins, les infirmières, les aide-soignants et tous les «aidants» qui accompagnent les malades ou les personnes âgées jusqu’au dernier souffle. De même, les bénévoles qui accompagnent les malades à Lourdes, ceux qui leur rendent visite dans les hôpitaux, ou ceux qui leur portent la communion, comme c’est le cas à la clinique Saint-Roch. Tous ces intervenants ont un point commun : ils font le maximum pour rendre à ceux qui souffrent leur dignité. Ce sont eux qui seront mis à l’honneur le 9 février prochain, dimanche de la Santé, sur le thème : «Ta nuit sera Lumière». À tous ceux-là, disons merci du fond du cœur.

 Bernard Declercq

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Edito N° 194 - Décembre 2019

Photo Edito N° 194.jpgAttente active et engagement

 Dans ces temps de fin d’année, où le souvenir du passé s’estompe et les incertitudes de l’avenir pèsent déjà, faire le point est essentiel pour mieux envisager l’avenir. Comment le passé a été vécu, subi ou assumé ? Quels profits en tirer pour soi même et pour ceux avec qui on est appelé à vivre et à travailler ? Comment préparer l’avenir avec ses rêves et ses espoirs mais aussi ses craintes et ses déceptions ?

Avec optimisme, l’avenir peut être riche en perspectives pour se réjouir des acquis, pour rectifier et finaliser des projets, et se fixer de nouveaux défis. Les expériences douloureuses ou blessures du passé peuvent pousser à baisser les bras et croire que tout espoir est vain. Faire le dos rond, attendre que les situations s’améliorent d’elles-mêmes ou que d’autres fassent tout à notre place, n’enrichit pas. Seuls travail et engagement valorisent et font grandir. Il est temps de s’arrêter pour se poser et réfléchir. Un regard lucide sur les réalités du quotidien permet de mieux appréhender l’avenir et poser les bases nécessaires pour construire et avancer.

Pour un chrétien, les périodes de Noël et du Nouvel An sont des moments forts d’attente active et d’engagements envers Dieu et les hommes. À l’exemple des grandes figures de Noël, chaque croyant se mobilise pour rencontrer Dieu qui en son Fils se fait homme pour vivre l’histoire des hommes pour un monde de paix et de solidarité. Avec l’Emmanuel, «Dieu au milieu de nous», chacun, lié aux autres par un même destin, est appelé pour unir force et convictions pour avancer, construire et faire du monde un havre de paix, de justice et de solidarité. C’est là le fondement chrétien de Noël et du Nouvel An.

 Le père Jean-Baptiste

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Edito N° 193 - Octobre 2019

Image1.jpgLes trois défis de la rentrée

 Après deux mois de rencontres et de découvertes, nous voici de nouveau face aux défis de la rentrée. En ce début d’année pastorale, divers champs d’activités nécessitent mobilisation et cohésion. Dire que les temps sont difficiles et les énergies insuffisantes serait improductif. Oui des obstacles existent. Mais rester négatif pousse à se contenter du quotidien et, au final, on y perd : sans avancée, c’est la disparition progressive et la chute fatale. Être positif au contraire est force, source d’avancées sans limite. Les obstacles, la nouveauté rendent créatif. Chaque étape franchie ouvre de nouvelles perspectives et le domaine du possible s’avère infini.

 Nos trois défis :

Soutenir l’élan, assurer la mission de l’Église à travers notre communauté. Nous avons des structures et des moyens, à chacun de se donner selon ses possibilités.

  Après trois années de stand-by, l’église Saint-Roch nous est de nouveau accessible. À notre communauté de la rendre vivante, ouverte pour en faire un espace de ressourcement et de rencontres. Rien n’est définitif, les initiatives seront les bienvenues. Que Saint-Roch réponde aux attentes des Roncquois pour mieux envisager l’avenir.

  Le projet Mada (construction d’un collège à Madagascar) nécessite effort et mobilisation pour être mené à terme. Du chemin reste encore à parcourir. C’est une ouverture de la communauté hors de son espace habituel de vie, un engagement pour le développement à travers l’éducation et l’instruction. Trois projets, trois défis à travers lesquels chacun a sa place, où le domaine du possible sera infini.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 192 - Juin 2019

Photo Edito N° 192.jpgQuelles chances on a !

Juillet et août, pour beaucoup, reflètent cette envie d’être ailleurs, de vivre et d’agir autrement. Un besoin légitime, fruit de privations de longue date pour certains, objets de satisfaction et de fierté pour ceux et celles qui ont pu offrir à leurs proches ces moments privilégiés. Vivre pleinement ces temps pour les familles, les groupes, c’est prendre le temps d’échanger pour renforcer les liens, résoudre des conflits ou des malentendus et repartir sur de nouvelles bases. C’est aussi poser ensemble les bases nécessaires pour des projets qui fédèrent toutes les compétences. Loin des soucis habituels, les membres peuvent ainsi se découvrir autrement, et s’épauler face aux défis à venir.

 En groupe ou individuellement, ces moments offerts peuvent être des occasions de découvertes et de rencontres enrichissantes. Voyager c’est aussi sortir de ses schémas habituels, s’ouvrir à d’autres dimensions et accepter de se laisser happer pour être transformé. Sans cette disposition de cœur et d’esprit, les voyages n’apporteront que déceptions et ennuis. Les gens ne vont pas changer leurs habitudes pour ceux qui ne font que passer. S’il veut profiter pleinement de son temps et de son argent, nécessairement le visiteur doit s’adapter. Il ira alors de découvertes en découvertes fort enrichissantes. C’est la chance de ceux qui peuvent partir, voyager, rencontrer des gens, découvrir leurs valeurs, les combats qu’ils mènent, les difficultés qu’ils affrontent. C’est ainsi que s’établissent des échanges et se tissent des liens qui parfois continuent à exister bien au-delà des temps de rencontres et de retrouvailles. Bonnes vacances !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 191 - Avril 2019

Photo Edito N° 191.jpgLe domaine du possible est infini…

L’arrivée du printemps incite à réfléchir. Les lois de la nature conditionnent vie et activité de tout vivant pour s’adapter aux nouveaux environnements et continuer à vivre et à s’épanouir. Se cantonner à l’apparence risque d’induire en erreur. Toute vie se transforme dans l’intimité. La léthargie hivernale est nécessaire à la lente éclosion d’une vie nouvelle. Baignée par la chaleur nourricière du printemps, la terre mère se réchauffe, permet la résurgence de pousses et le bourgeonnement annonciateur de saveurs et de couleurs d’été. La dynamique est lancée, le cycle de la vie, à travers teintes et formes, s’avère infini. Chez l’être humain, du plus petit au plus structuré, tout s’active pour profiter au maximum de ce déploiement de vie et de fraîcheur.

 Le carême est un temps de maturation, un passage au désert intérieur pour permettre à chacun d’aller à l’essentiel. C’est une disponibilité pour être à l’écoute de ce que l’Esprit veut nous faire vivre pour nous adapter aux exigences actuelles de la mission. Quel chemin choisir pour que Dieu par l’Évangile puisse de nos jours toucher le plus grand nombre ? Il suscite une double dynamique : intériorisation et ouverture. Intériorisation pour se débarrasser de tout encombrant pour vivre et pour agir. Ouverture, solidarité, car nous sommes faits pour vivre ensemble. Bonheur et paix s’enrichissent par le don et le partage. Le carême est aussi une pause, une halte nécessaire pour prêter attention à tout ce qui se déploie, prospecter des pistes, élaborer des projets et entamer des actions. Le domaine du faisable s’annonce infini : la Foi rend tout possible. Les convictions donnent des ailes et de l’audace au delà des limites des apparences. Pour voguer vers de nouveaux rivages de la vie et de l’histoire. Carême vers Pâques, c’est un rêve à poursuivre, des objectifs à réaliser… Bonne fin de carême et joyeuses Pâques !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 190 - Février 2019

Photo Edito N° 190.jpgIl suffit de peu pour rendre heureux

 Fêtes de Noël et du nouvel an s’estompent. Vœux et souhaits formulés s’effacent dans les mémoires. La vie reprend son cours, même si le corps et l’esprit ont du mal à suivre le rythme et les défis du quotidien. Cette période est la fête de la famille, berceau d’un peuple, fondement d’une nation. C’est le temps fort de retrouvailles et de partage pour tisser, renforcer les liens d’amour et de solidarité au delà des barrières habituelles d’opinions, d’origines et de cultures.

Noël fut un moment fort de rencontre entre l’Invisible et l’humanité à travers l’image du bébé de Bethléem. Dieu vient habiter le monde pour vivre l’Histoire avec des hommes et des femmes de tous les temps. L’enfant Jésus, cadeau de Dieu, a-t-il encore sa place au pied du sapin (symbole de vie et d’éternité) ? Cadeaux et friandises des arbres de Noël sont éphémères, mais les valeurs qu’ils représentent, l’amour, l’amitié, le respect ou la solidarité, sont éternelles. Enracinées en Dieu, elles acquièrent toute leur dimension. Les valeurs partagées sont socles de la vie, fondements des engagements pour un monde de respect, de solidarité et de partage. Vœux et souhaits seront stériles sans cette volonté de les vivre. Ainsi, les rêves deviendront réalité, car le possible est sans limites. On a tout pour réussir, il suffit de peu pour rendre heureux. Que 2019 soit année d’espoir et d’engagement pour chacun !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 189 - Décembre 2018

Photo Edito N° 189.jpgAu delà des apparences

L’accueil fait partie des réflexes inhérents à tout être vivant. Assumé à différents niveaux, il reflète le degré d’humanité en chacun. Des hommes des femmes par leur capacité d’accueil et de mobilisation ont marqué l’histoire par leurs engagements au service de leurs semblables. Marie et Joseph en font partie. Ils ont accueilli en leur cœur un « dessein hors normes » à travers l’enfant qui va naître de façon « pas ordinaire » et ont assumé toutes les conséquences qui en découlent. Aveuglés par leur confort, occupés par leur soif du gain, habitants et aubergistes de Bethléem ont fait preuve de manque d’humanité en laissant dehors, dans le froid de la nuit, Marie et Joseph, harassés par la longue marche des routes de Galilée jusqu’en Judée.

 Offrir l’hospitalité, héberger quelqu’un chez soi nécessite une prédisposition du coeur et de l’esprit pour assumer les conséquences du geste dont on ne maîtrise pas la suite : capacité d’ouverture et d’adaptation, mobilisation, ingéniosité, prédisposition à être bousculé. En effet, au-delà des apparences que l’autre présente, on reconnaît en lui des droits, des besoins, on se rend solidaire de ses projets et de ses espoirs, portés par la démarche. Quel regard portons-nous face aux festivités de Noël. En sortirons-nous grandis, ou blasés et parfois malades ? Certains gestes nous rendront plus humains, nous feront grandir, nous marqueront de souvenirs ineffaçables.

Joyeux Noël ! De petites choses suffisent pour rendre heureux.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 188 - Octobre 2018

Photo Edito N° 188.jpgBientôt deux ans !

 Voilà bientôt deux ans que notre église Saint-Roch, avec son histoire, ses valeurs et symboles a été laissée à l’abandon malgré nous, sous prétexte d’assurer la sécurité de tous et au nom de la bonne gestion des finances et des biens publics. D'aucuns diraient que deux années, c’est court dans une vie – deux années comparées à deux mille ans d’existence de l’Église, c’est bien peu. N’empêche que l’histoire se construit chaque jour à travers les multiples interactions des hommes, des peuples et des nations. Durant deux ans, certains auraient aimé voir s’écrouler voûtes et plafonds pour confirmer la justesse de leur décision. D’autres verraient bien la communauté chrétienne, jugée «moribonde», s’éparpiller à tout vent. Des réactions de toutes sortes se sont exprimées, pour ou contre la décision de fermeture. Des personnes, des groupes ont engagé débats et réunions pour faire avancer des projets viables. Le passé ne s’oublie pas, mais s’assume : «Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le Ciel, disait l’Ecclésiaste. Un temps pour détruire, un temps pour bâtir, un temps pour pleurer, un temps pour rire, un temps pour gémir, un temps pour danser.»

 N’est-il pas temps de regarder avec foi l’avenir. Que les regrets ne nous empêchent pas d’avancer. Si, dans l’église Saint-Roch, les plantes vertes et les fleurs se sont fanées, les photos des enfants baptisés, accrochées au tableau, continuent de sourire pour affirmer que la vie continue…

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 187 - Juin 2018

Photo Edito N° 187.jpgVisitez les églises ouvertes !

 Les voyages enrichissent les uns, mais sont sources d’ennui pour d’autres. Les randonnées des vacances d’été peuvent entraîner à la visite des sites insolites, des lieux historiques ou des petites églises isolées dans des coins perdus. Quel que soit leur état, ces églises assurent leur rôle à la fois cultuel et culturel et permettent aux habitants et aux voyageurs de se recueillir, s‘instruire ou profiter d’un temps de pause avant de continuer.

 Là où vous irez, là où vous serez, habitants de Roncq, chrétiens de la paroisse, n’oubliez surtout pas que nous avons une belle église Saint-Roch avec son histoire, ses valeurs et symboles, laissée à l’abandon au nom de la gestion des finances et des biens publics… Comme si une église se traite comme un terrain de jeux ou un éclairage public. Habitants du Blanc-Four, héritiers des convictions et de la foi de vos ancêtres qui ont, il y a plus de cent cinquante ans, décidé d’avoir cette église et n’ont pas hésité de payer de leur poche pour faire aboutir leur projet et le léguer ainsi aux générations futures, est-ce qu’aujourd’hui leurs sacrifices peuvent être réduits à néant ? Les temps ont changé, diront certains. Mais va-t-on jeter le bébé avec l’eau du bain ! Et si nous acceptons de nous résigner, que deviendrons-nous, quelle dignité nous restera-t-il ? Si le repos de l’été nous permet de nous changer les idées, puisse-t-il aussi aider chacun à avoir de nouvelles perceptions des réalités de notre quotidien !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 186 - Avril 2018

Photo Edito N° 186.jpgNous résigner ? Non !

 Une église dédiée aux cultes est par définition un espace public, témoin de l’histoire, de la culture et de la foi d’un peuple. Patrimoine national, détenteur de valeurs, elle appartient à tous. Sacrée, transcendant l’humain, elle met en rapport avec l’invisible, la divinité. Espace de prières et d’adorations, elle est inviolable, elle appelle un respect absolu. Œuvre humaine, elle fait mémoire des personnes et des générations à travers les grands événements de la vie dès la naissance jusqu’ aux derniers adieux.

 Ainsi je veux ici faire écho aux voix qu’on n’entend plus : des croyants qui ont perçu la fermeture de l’église comme arbitraire, injuste et contraire à la loi et qui ne demandent qu’à jouir de leurs droits, des non-pratiquants qui défendent leurs idéaux, des enfants et des personnes à mobilité réduite, qui ont besoin d’espace à proximité pour l’initiation et la pratique de leur foi, des non-croyants qui par leur passage dans un lieu de paix et de sérénité pourraient découvrir d’autres réalités de leurs vies.

Tout n’est pas à mettre sur le même plan : une église n’est pas comparable à d’autres bâtiments propriétés de la municipalité… Certains posent la question de l’utilité de garder deux églises dans le contexte de baisse de fréquentation que nous constatons. Mais devons nous vraiment nous résigner à cette situation ? Et si au contraire nous faisions le choix de mettre en place les conditions d’un regain salutaire ?

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 185 - Février 2018

Photo Edito N° 185.jpg Carême, chemin de résurrection !

 Carême, riche en symboles, est le temps fort de préparation à la célébration de Pâques, événement fondateur du salut. C’est une longue marche à travers le désert intérieur, où chacun prend conscience de ses propres ressources et de ce vers quoi il tend. C’est la marche sur le chemin de l’humilité, pour écouter ce que l’Esprit de Dieu révèle en conscience à chacun. C’est la foi en la victoire comme un long chemin, toujours possible à portée de chacun, car l’esprit de Dieu habite chaque être humain et lui donne force et discernement nécessaire pour avancer et construire dans la vie.

 Aborder le carême c’est donc se mettre à l’école et à l’écoute de l’Esprit de vie et de justice, pour qu’il soit le guide et le maître intérieur. C’est inscrire dans le temps ce que l’on veut vivre. C’est prendre le temps de se souvenir, de se préparer, de s’orienter. Attention aux autres, partage et réconciliation, pour être vrais, doivent être enracinés dans le désir profond et la prière. Le carême devient ainsi temps d’apprentissage et de dépossession de soi pour tendre la main, aider à se relever, faire grandir, bâtir de nouveau ensemble sur les décombres du passé. Pardon et réconciliation nécessitent un long processus de maturation. Plus une blessure est profonde, plus longue sera la guérison. C’est en plein conflit que naît le besoin de se parler pour tracer ensemble le chemin d’une paix possible. S’accrocher au mal et à la souffrance entraîne rancune et vengeance. Croire au pardon difficile, c’est s’engager pour renaître à la vie et à l’amour. C’est la pâque du croyant, signe de la victoire du Christ sur les forces du mal. C’est le but ultime du carême comme chemin de pardon et de résurrection.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 184 - Décembre 2017

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Nous voilà repartis

 «Rien de nouveau sous le soleil», dit l’ecclésiaste (I, 9b) ? Si, les formes changent mais le fond demeure. C’est l’Avent, temps de préparation à Noël, fête chrétienne majeure de fin d’année. C’est le temps de l’attente, de la vigilance, de la préparation à la venue d’un Sauveur. C’est «être connecté et fonctionnel» : disponible pour un contact, s’ouvrir au message d’un projet et engagement. Dieu vient dans notre monde ! Sommes-nous en réseau pour être signe de sa présence. Il émet des messages d’amour et de vie. Sommes nous capables de déceler leurs formes pour les vivre et les partager ? C’est le temps des éveilleurs d’espoir, de rêves pour un nouvel horizon, pour innover, mûrir et développer des projets pour le bien de tous. Il est temps d’aplanir, pour tracer des sentiers, permettant à chacun de rencontrer Dieu. Et de se laisser transformer, comme Marie, Joseph, les bergers et les Mages, témoins du dessein de salut de Dieu pour le monde. Noël, c’est le temps de joie et de communion autour du bébé divin. Chaque bébé est porteur de rêve d’un monde de paix et de joie. Il suscite élan et sympathie. Que pouvons-nous, à notre niveau, entreprendre pour la paix et la communion des hommes et des femmes de notre temps ? Noël réunit familles et nations autour d’un rêve de beauté et d’harmonie. Que cette paix règne dans les familles, les peuples et les Nations ! Bonne préparation et bonne fête à tous.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 183 - Octobre 2017

La rentrée, une invitation pour de nouveaux projets

Photo Edito N° 183.jpg Souvenirs et ambiances d’été s’estompent. L’air frais de l’automne s’annonce déjà et les réflexes reviennent avec les rythmes du quotidien. Les projets laissés en gestation ou découverts pendant les promenades et le calme de l’été resurgissent et demandent plus d’attention. Oui, la rentrée est là avec ses nostalgies mais aussi ses invitations, ses défis. Nous sommes tous concernés : il s’agit de reprendre ce qu’on avait laissé mûrir. Une invitation pour se reconnaître et s’apprécier, car «celui qui n’est pas utile à soi-même ne peut être utile à ses amis et ses proches». Les défis, car l’intelligence c’est de savoir prendre ce qu’il y a de bon chez les voisins.

 Ainsi, revenir sur les souvenirs de vacances s’avère nécessaire, pour dégager ce qu’on a trouvé de beau et de bon ailleurs. Ne pourrait-on faire mieux ? Chaque filet d’eau a son chemin tracé. Il faut connaître les erreurs du passé pour mieux construire et avancer. En effet, l’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli. La rentrée est une invitation, un lancement de nouveaux projets. C’est aussi l’acquisition d’une certaine maturité. Savoir faire face aux critiques «car on ne lance des pierres que sur un arbre qui porte des fruits». Toute histoire se construit au quotidien, avec l’expérience du passé, bâtie sur les exigences du présent et tendue vers les défis de l’avenir. Avec cette rentrée, il sied à chacun de remplir une page de son histoire, un élément de sa vie car «le plus beau métier c’est être un homme sur terre» afin de réaliser des rêves pour ceux qu’on aime.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 182 - Juin 2017

Cinquante ans d’investissement pastoral

Photo Edito N° 182.jpg Notre journal fête ses cinquante ans d’existence. Équipe de rédaction et lecteurs, nous pouvons tous en être fiers. Fiers d’êtres héritiers d’un outil de contact et de communication avec l’ensemble de la population de la commune de Roncq. Fiers du travail fourni par les équipes successives de rédaction, qui ont su affronter les vicissitudes de l’histoire pour maintenir le cap et susciter l’attrait auprès des lecteurs.

 À notre tour, de relever de nouveaux défis. Ne pas oublier les valeurs dont nous sommes héritiers. Réfléchir sur les exigences actuelles qui nous demandent performances et fidélité et nous projeter vers le futur, adopter les mutations nécessaires pour ne pas sombrer dans les tourbillons de l’histoire. En effet, à l’heure de l’image et du numérique, on se demanderait si le journal en papier valait encore la peine d’être soutenu à bout de bras. Dans le foisonnement d’idées et de communications, il ne faut pas minimiser la raison d’être de notre journal. Un moyen efficace pour toucher le plus grand nombre. D’où cette pratique de diffusion porte-à-porte par les bénévoles. Il véhicule une vision chrétienne du monde et de l’homme. D’où l’effort de l’équipe de fournir des rubriques variées dans chaque parution. C’est surtout un moyen de contact et de communion de la paroisse avec tous les lecteurs. Les responsables de la paroisse, son curé en tête, ont toujours considéré le poids financier que représente le journal comme un « investissement pastoral ». Il est vrai que le retour sur investissement ne se chiffre pas en euros. Mais ce qui est semé là donne du fruit à en remplir des douzaines de corbeilles !

Merci à toutes et tous et bonnes vacances à chacun !

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 181 - Avril 2017

"Christ ressuscité"...

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Le message du Christ ressuscité rappelle l’événement fondateur du christianisme à travers la vie d’un homme à une époque donnée de l’Histoire. Ce message sert de référence pour tous les croyants. Pour un chrétien, le Christ ressuscité au matin de Pâques signifie que le prédicateur vaincu de Galilée, arrêté et mis à mort au rang des bandits, était en réalité le Messie annoncé par les Écritures. Vivant hors de l’emprise de la mort, il agit à travers une présence permanente et universelle. À la fois lui-même tel que ses disciples l’ont connu, il est aussi devenu «autre», mystérieux, corps insaisissable.

 Cette résurrection est un événement fondateur. Y croire ne va pas de soi. Les disciples furent les premiers à être confrontés à la difficulté de croire. Mais à la suite du Maître, ils étaient aussi les premiers «ressuscités». Ils avaient fait l’expérience du réveil du courage et de l’espérance jusqu'à l’audace. De peureux incrédules et lâches, ils sont devenus d’ardents témoins, affrontant scepticisme, moqueries et persécutions. 

Chrétiens de la paroisse du Christ-Ressuscité, comment intégrer cette réalité nouvelle de «mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui» ? À tout instant, les réalités de la vie nous interpellent. Après de longues périodes de haine, peuples, nations et familles vivent de façon harmonieuse et bâtissent ensemble des projets d’avenir… Triompher d’une pénible épreuve, offrir le pardon malgré les blessures et espérer malgré tout, peuvent être pour chacun aujourd'hui des signes visibles de la réalité de la Résurrection. Foi, amour et espérance, à la suite du Ressuscité, ont fait marcher des hommes et des femmes face aux défis de leur vie.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 180 - Février 2017

Carême, temps d'épanouissement et de libération


Photo Edito N° 180.jpg  S’échelonnant entre le mercredi des Cendres (1er mars) et le dimanche des Rameaux (9 avril), 
le carême est le temps fort de préparation chrétienne à Pâques. Il s’inscrit autour de trois axes : temps de la prière, jeûne et partage, invitation à la conversion. Le croyant entre dans le carême avec tout le soin qu’on met à la préparation d’un événement décisif .

 Marchant à la suite du Fils de Dieu, il prend le temps d’aller au «désert de son for intérieur » pour être attentif à lui même, pour prier, pour inscrire ce qu’il veut vivre. Prendre ce temps, c’est se souvenir, se préparer, s’orienter. Rejoindre son «désert intérieur» c’est prendre du recul, se décharger de ce qui alourdit, se libérer de ce qui ligote, faire une pause pour s’éloigner des bruits superficiels, pour écouter plus loin, pour voir au-delà de ce qu’on voit, pour aller à l’essentiel. Or on ne pourra pas marcher, ni bâtir, ni progresser, si on n’est pas uni à Dieu à travers la prière. Cette communion fait découvrir les qualités et les exigences de tout amour, entraîne constamment à la conversion, au pardon et à la fidélité. Prendre le temps d’un recul devant l’instinct de possession et de consommation rend possible le partage, l’attention à l’autre, le dévouement. Tendre la main pour aider à se relever fait grandir. Faire attention à l’autre, à soi-même, c’est être présent – ne pas se détourner de là où on devrait être. C’est aussi peser ses mots pour ne pas blesser – se mettre en mesure de regarder et d’écouter pour savoir et comprendre les réalités sans jugement ni déformation. Le temps du carême est donc un temps d’ouverture et de conversion. C’est une opportunité de retournement qui peut nous faire découvrir la source ou la lumière qui nous habite. Bon carême à tous.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 179 - Décembre 2016

Noël, solidarité et espérance

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Fête chrétienne, Noël se célèbre et se pare de mille facettes, reflets de l’unité et de la diversité des peuples. Fête de la foi, réalisation des promesses, elle s’enracine dans l’histoire de l’alliance entre Dieu et son peuple.

 Fête de la communion et de la révélation, elle rappelle la démarche d’amour et de salut du Dieu invisible, prenant corps parmi les hommes.

Assumant leur condition et leur histoire pour leur offrir la chance d’accéder à sa vie et à sa gloire Dieu les guide dans leur quête de bonheur et d’éternité.

 Fête de la naissance, Noël nous enracine dans le présent et nous ouvre aux promesses d’avenir. Dans sa dépendance et sa fragilité, chaque nouveau-né attire la sympathie, mobilise les énergies, développe en chacun ingéniosité et amour pour sa protection. Se trouver autour d’un enfant, se réjouir de sa venue suscitent en même temps le désir de lui offrir le meilleur pour l’aider à vivre et à grandir.

 Fête de la foi, Noël rappelle l’engagement de Dieu pour l’humanité. Par la naissance de son Fils, Dieu consacre chaque famille comme lieu d’amour et d’épanouissement. Fêter Noël en famille, c’est vivre et partager la communion avec Dieu et entre les hommes. Noël peut être ainsi un temps de retrouvailles et de restructuration pour les familles dispersées ou éclatées, un temps de renforcement de la solidarité et de partage des valeurs, un moment propice pour élaborer des projets de vie dans lesquels on s’investit pour grandir.

 Dans notre course à la consommation, ne risquons-nous pas de passer à côté de l’essentiel : Solidarité entre les hommes, engagement et promesse d’avenir avec Dieu ?

Joyeux Noël à tous !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 178 - Octobre 2016

S'investir

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Les vacances sont des occasions de découverte et de rencontre d’autres peuples et cultures pour ceux qui ont su s’ouvrir sur d’autres horizons. Les rencontres ont été des moments forts de partage et d’enrichissement mutuels. Beaucoup ont été témoins des œuvres de l’Esprit dans les communautés visitées qui s’organisent pour répondre aux attentes locales à travers de nouvelles expériences de vie et de célébration. On apprend beaucoup quand on a beaucoup voyagé. Un homme d’expérience parle avec intelligence. Tout homme est fait pour s’ouvrir aux réalités du monde. Il est muni d’un cœur pour penser et aimer, d’une intelligence et d’une conscience pour distinguer le bien du mal. Les vacances sont achevées, nos activités quotidiennes ont repris. Il serait utile à tous, en couple, en équipe, en communauté, de s’asseoir pour évaluer ce que l’année pastorale qui s’ouvre va réclamer de nous et comment nous allons nous y prendre.

Oser s’investir, ce n’est pas attendre que tout change selon nos désirs, ni que les autres fassent tout à notre place. Ce n’est pas céder au pessimisme. C’est se demander ce qu’il faut faire pour que ça aille mieux ! C’est s’engager avec d’autres sur un projet qui fédère, car si courir seul permet d’aller plus vite, avec d’autres on peut aller plus loin... C’est avoir la capacité de formuler des messages d’amour et d’espoir pour permettre de construire et d’avancer. Il y a mille manières de tendre la main à l’autre. Il faut choisir celle qui le fera grandir.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 177 - Juin 2016

Au souffle de l'esprit

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Cinquante jours après Pâques, nous avons célébré la Pentecôte, fête juive à l’origine, célébrant la moisson, puis la commémoration de l’Alliance entre Dieu et son peuple. Elle rappelle pour les chrétiens, le temps de la réalisation des promesses de Jésus à ses disciples, la venue de l’Esprit saint, le début de l’annonce du salut à travers le discours de Pierre et le don des langues qui permet de porter la promesse du salut universel aux confins de la terre. Suite à cette prédication, trois mille croyants ont été baptisés ce jour-là. Rentrés dans leurs pays, ils formeront les noyaux des communautés chrétiennes dans les nations.

 Commémoration du début de l’évangélisation, naissance de l’Église, la Pentecôte nous rappelle que désormais sous le souffle de l’Esprit, tous les groupes humains peuvent accueillir et vivre les messages évangéliques comme l’amour, le salut, la paix de Dieu et le pardon... selon le génie de leurs cultures et leurs traditions. Toujours à l’œuvre dans l’histoire, source de renouvellement, de création, d’ouverture et de rassemblement, intarissable de vie, l’Esprit ouvre portes et fenêtres, réveille, secoue et rectifie, donne foi et espérance pour préparer demain.

 Les vacances d’été sont des occasions de découvertes, de rencontres d’autres peuples et d’autres cultures. Que de telles rencontres soient des moments forts de partage et d’enrichissement mutuel. Soyons les témoins attentifs des œuvres de l’Esprit dans ces communautés qui s’organisent pour donner réponse aux attentes de l’Église locale, à travers de nouvelles expériences de vie et de célébrations.

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 176 - Avril 2016

Vienne le printemps,

signe de mille oeuvres de l'esprit !

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«Immuable est la beauté qui s’exprime de mille facettes.» Le réveil du printemps s’annonce par les promesses de vie et de beauté : éclosion des cocons, bourgeonnement, frémissement des feuilles, foisonnement des fleurs où voltigent les pollinisateurs. Le retour des migrateurs, le réveil des animaux, les cris et gazouillements dans les buissons et les champs manifestent l’entrée du monde animal dans la grande aventure de la vie.

 La nature humaine sort aussi de sa torpeur et délaisse ses réflexes d’hiver. La douceur du temps, l’envie d’espace et de beauté, le besoin de tisser de nouvelles relations poussent petits et grands à quitter l’espace feutré des maisons. Tenues printanières faites de couleurs et de légèreté reflètent ce désir profond de vie pour profiter des douceurs de la saison, des bienfaits des espaces et du temps. Vitalité, diversité, harmonie et maturité mues par une force invisible symbolisent le printemps. Pour le croyant, vivre, se construire de mille manières, c’est entrer dans la danse du printemps, sous le souffle de l’Esprit qui agit dans le cœur de tout homme. C’est aussi mille chances pour les rencontres et les retrouvailles sans renier ses propres valeurs. C’est avancer, accepter les risques de la vie, triompher du doute et du désespoir pour construire un monde plus beau et plus humain pour ceux qu’on aime.

 Quel printemps pour tous ceux qui ont quitté proches, pays et cultures pour braver l’inconnu, les longues marches, les furies des vagues, les mépris, les tracas et parfois la mort en terres lointaines...

 Le père Jean-Baptiste

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Edito N° 175 - Février 2016

Miséricordieux comme le Père

Photo Edito N° 175.jpg Depuis le 8 décembre 2015, jusqu’au 20 novembre 2016, de la fête de la Vierge Marie à celle du Christ Roi, le pape François propose un Jubilé extraordinaire de la miséricorde. Le mot jubilé rappelle la fête juive de la 50e année consacrée à Dieu. Miséricorde vient du latin et signifie «qui a le cœur (cor) sensible au malheur». La miséricorde rappelle donc l’amour inouï de Dieu devant la faiblesse de l’homme, sa créature bienaimée.

 Un tel jubilé rappelle à l’Église le sens de sa mission d’offrir au monde des signes forts de la proximité de Dieu et d’être instrument de son amour infini pour l’humanité. Ainsi ce jubilé sera pour chaque croyant, pour l’humanité, une année sainte, une année de grâce. Saint, le jubilé commence, se déroule et se conclut par des rites sacrés. Il est institué pour consolider la foi, favoriser les œuvres de charité et encourager les croyants vers une vie de foi plus sincère et cohérente. Année de grâce, c’est une année de rémission des péchés, de réconciliation, de conversion et de renaissance. Le Christ invite à regarder nos prochains et nos vies avec ses propres yeux, à accepter son pardon pour sortir de la nuit du péché et de la mort.

 «Être miséricordieux comme le Père» selon le pape François, c’est «réveiller une conscience personnelle souvent assoupie face au drame de la pauvreté, c’est ouvrir notre cœur… c’est voir les misères du monde et les blessures de ceux qui sont privés de dignité, c’est entendre les cris de ceux qui appellent à l’aide, c’est se rendre plus ouvert au dialogue pour chasser toute forme de fermeture et de mépris, pour repousser toute forme de violence et de discrimination, c’est se mettre à l’écoute de la parole de Dieu pour retrouver la valeur du silence, pour méditer et trouver le chemin de la libération et de la paix.»

Sainte et fructueuse année jubilaire à tous !

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 174 - Décembre 2015

L'arbre des trois mondes

 Photo Edito N° 174.jpgSe procurer un sapin fait partie des soucis des fêtes de fin d’année. Source d’émerveillement pour les uns, de casse-tête pour les autres, l’arbre de Noël ne laisse pas indifférent. Mais quelles symboliques peut-il nous offrir ? Chaque arbre relie trois mondes. Par son sommet, il tend vers l’invisible, le monde d’en haut, domaine de la divinité et des ancêtres.

Par son tronc et par ses branches, il s’installe dans l’espace visible pour être source de vie et bonheur pour d’autres vivants. Le foisonnement de ses branches grouillantes de vie symbolise vitalité et paix. Par ses racines, il pénètre le sol nourricier, puise dans l’invisible force et énergies nécessaires pour le faire grandir à travers ses fleurs et graines, promesses de nouvelles vies.

Ainsi chaque arbre peut symboliser une vie, une personne, un peuple. Chaque être vivant est un maillon de la chaîne de l’univers. Il doit transmettre à ses descendants la vie qu’il a lui-même reçue de ses ancêtres. Cette vie ne lui appartient pas. Elle a besoin d’espace, de fertilité pour se développer et mûrir. Mais aucune branche ne peut se développer sans racines. L’arbre de Noël symbolise la vie d’un être qui naît, grandit, évolue, se réalise au sein d’un ensemble complexe qui l’enrichit et qu’il doit enrichir aussi. Hors de cette logique, il n’est rien.

Une fête de Noël sans sa dimension mystique coupe l’homme de l’invisible, vers lequel il doit tendre pour ne pas se renier. Sans ouverture et partage, il est estropié : personne ne peut prétendre se suffire à soi-même. Sans référence à des valeurs, l’homme tend à renier ses origines. Celui qui ignore d’où il vient est en train de perdre son âme.

Joyeux Noël à tous !

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 173 - Octobre 2015

Tous appelés à la sainteté

Photo Edito N° 173.jpgLorsque la mort frappe un être cher et nous l’arrache malgré nos souffrances et nos désespoirs, il nous arrive, jeune ou adulte, de nous poser des questions qui restent souvent sans réponses. Pourquoi ce départ ? Où est-il parti ? Qu’est-il devenu, heureux… malheureux… pour quelle durée ? Se reverra-t-on un jour ? Quel sens donner à une vie que la mort attend à tout instant ?

Fidèle à sa mission, l’Église honore tous les saints, connus ou inconnus, le 1er novembre. Par cet acte, elle proclame que «la vie, malgré la mort, n’est pas détruite mais transformée. Lorsque prend fin son passage sur terre, l’homme accèdera à une autre vie en Dieu». Elle rappelle que «tous les hommes sont appelés à la sainteté». Cet appel ne concerne pas une élite. Elle montre l’actualité des messages de foi et de la présence agissante de l’Esprit de Dieu parmi les hommes. Témoins de leur amour pour Dieu et les hommes, les saints nous sont proches par leur cheminement et leur humanité. La Toussaint est un rappel de la vocation de tout croyant : accueil de la parole de Dieu, fidélité et confiance en lui, engagement au service des hommes dans le combat pour la justice, l’amour, le pardon et la paix. En commémorant les êtres chers le 1er novembre, en allumant des bougies sur leur tombe et en les fleurissant, chaque génération affirme, parfois de façon inconsciente, que «la famille, malgré la mort, ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible». Par la mort, ils accèdent à une présence secrète, même si elle dépasse les survivants. Ainsi cette pratique entretient-elle la flamme du souvenir, affirme la grandeur des valeurs reçues car «les morts sont véritablement morts le jour où les vivants ne se souviennent plus d’eux…».

Père Jean-Baptiste

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 Edito N° 172 - Juin 2015

  Nos communautés chrétiennes s'entraident

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 Quelques semaines avant la fête de Noël, le problème semblait difficile à résoudre : commentcélébrer le sacrement de réconciliation dans nos paroisses alors qu’il n’y a plus assez de prêtres ?

Pourtant, après quelques échanges lors d’une réunion entre prêtres, la solution n’a pas tardé à s’imposer : les quatre curés iraient dans chaque paroisse pour participer ensemble aux six célébrations du pardon ! Ainsi fut fait à Bondues, Comines, Halluin, Mouvaux, Roncq et Wervicq. Les chrétiens furent contents de découvrir d’autres prêtres et pour nous, prêtres, ce fut une belle expérience de fraternité qui nous a donné envie de recommencer à Pâques. Mais pourquoi ne pas aller plus loin dans la collaboration entre paroisses ? C’est ainsi que, peu à peu, d’autres projets verront le jour : par exemple, la veille du 15 août, un pèlerinage marial ouvert à tous les paroissiens partira de Wervicq jusqu’à l’église de Comines dont la restauration sera juste terminée. De même, plusieurs paroisses du doyenné risquaient de se retrouver, cet été, sans messe dominicale faute de prêtres. Nous avons donc décidé, en accord avec les équipes d’animation paroissiales, que les prêtres se déplaceraient dans toutes les paroisses pour assurer au moins une messe par dimanche et par paroisse, quitte à diminuer le nombre de messes ailleurs. Nous souhaitons ainsi multiplier les occasions de s’entraider entre communautés chrétiennes parce que, nous l’expérimentons souvent, c’est en s’ouvrant aux autres qu’on retrouve du souffle. Le pape François nous y invite d’ailleurs fortement lorsqu’il écrit : «Tout chrétien et toute communauté chrétienne discerneront quel est le chemin que le Seigneur propose, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile.» Essayons, nous aussi, de répondre à cet appel !

 

Abbé Nicolas Tiberghien,

doyen des Hauts de Lys

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Edito N° 171 - Avril 2015

 Pâques !

Que mille vies s'épanouissent !

  Photo Edito N° 171.jpgL’hiver s’estompe. Pâques, sommet des fêtes chrétiennes, se célèbre le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. Elle s’enracine dans la libération du peuple juif de l’esclavage en Égypte. Le christianisme a transfiguré cet événement en la libération de l’humanité par la mort et la résurrection du Christ.

La Pâque des Hébreux rappelle l’exode, la marche vers le pays de la liberté. Elle fait à la fois mémoire et annonce du «passage» de Dieu pour sauver son peuple en épargnant de la mort les premiers-nés d’Israël. Pour l’Église, Pâques signifie la mort et la résurrection du Fils de Dieu, l’annonce de la libération de tous les hommes et l’appel pour recevoir le don de Dieu.

 Vivre Pâques aujourd’hui, c’est quitter toute terre où l’on s’enlise, c’est marcher vers la liberté qui fait grandir, c’est croire à la fidélité de Dieu, qui offre son Fils comme gage d’amour et de salut pour l’humanité. C’est marcher à sa suite et révéler que le don de soi est possible et qu’aimer jusqu’au bout, malgré la haine, n’est pas chose vaine.

 

Célébrer Pâques comme croyant, c’est voir, en ce printemps qui débute, la promesse de mille vies qui bourgeonnent, pour s’épanouir de mille façons, pour se parer de mille couleurs. Triompher de la haine et accepter le pardon mutuel, c’est déjà la promesse de Pâques. Lutter contre des habitudes qui enveniment les rapports, c’est croire que vivre en harmonie est un don qui se mérite. Pâques, c’est le printemps, c’est mille manières de vivre et d’aimer, mille images pour se construire et partager. C’est mille efforts pour laisser la haine à ceux qui sont trop faibles pour aimer. C’est mille chances pour s’ouvrir aux changements sans laisser s’envoler ses propres valeurs. Pâques, printemps de la vie ! Que mille rêves prennent corps et

que mille projets se réalisent !

 

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 170 - Février 2015

Vivre autrement le carême 

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 Bientôt, les rigueurs de l’hiver vont s’estomper laissant place au printemps avec ses bourgeonnements de vies et de couleurs. De la même façon, le carême, moment particulier de l’année, va donner sens à l’année liturgique et à la vie chrétienne. Ses quarante jours font penser à ceux vécus par Jésus au désert. Ils reflètent notre vie, présentée comme un séjour au désert, une traversée jalonnée d’épreuves et de résistances au mal pour plus de liberté.

 Le carême pour le croyant, c’est le temps de faire tomber les masques pour se rendre plus vrai devant Dieu, devant les frères et vis-à-vis de soi-même. Par le jeûne, on accepte de partager l’essentiel pour permettre à l’autre d’avoir sa part. Le partage reflète le geste humain de solidarité. Par la prière, l’homme, les pieds sur terre, tourne son être vers Dieu, centre sa vie sur Lui qui connaît les générosités, mais aussi les limites et faiblesses de chacun.

 Le carême est l’occasion de faire triompher le meilleur de chacun, les besoins de liberté, de partage, d’amour et de dépassement. Par-delà le péché, l’espérance permet de ne jamais couper le pont. La foi rend possible le retour et ouvre de nouvelles perspectives, car l’amour est plus fort que la mort. Tel est le message de vie que le carême partage avec tous ceux qui cherchent, qui peinent à croire. Oser croire, se munir d’espérance et de confiance pour goûter aux merveilles de la vie, se décider de faire le pas, c’est le renouveau. «Faire le jeûne du pessimisme, de l’amertume, se remplir de compassion pour les autres… c’est le jeûne agréable à Dieu.»

 Père Jean-Baptiste

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Edito N° 169 - Décembre 2014

Noël, temps privilégié de rencontre et de partage 

 Photo Edito N° 169.jpgUniversellement, Noël est perçu comme un moment important de convivialité autour du repas traditionnel partagé et d’échanges de cadeaux, en priorité aux enfants. Noël c’est surtout ce sentiment d’intimité et de proximité de la famille autour de la table, du sapin illuminé et de la crèche.

Fête chrétienne, elle rappelle que «Dieu se fait cadeau à travers l’image d’un enfant, son Fils» pour être plus proche de l’homme et l’inviter à partager sa vie. Les quatre semaines de l’Avent célèbrent le triple avènement du Fils de Dieu : sa naissance à Bethléem dans le passé, sa venue dans les cœurs par la grâce, et son retour glorieux dans les temps.

Cette triple référence passé, présent et avenir, structure la liturgie de Noël. Sans elle, la fête chrétienne perdrait son sens initial.

Lié à la lumière et à la paix, Noël rappelle la destinée de tout être humain : «Devenir des fils de Dieu» en vivant le message de l’Évangile et en croyant en Jésus qui donne sens à notre vie. À Noël, la société de consommation renforce le statut de l’enfant roi, comblé de cadeaux le temps d’une soirée. La question est de savoir quel est l’impact sur l’enfant. L’aide-t-on à être plus humain et solidaire ? La vigilance est de mise dans le choix des jouets qui lui sont destinés… 

L’Église invite les chrétiens à prier chaque jour de décembre «pour que la naissance du Rédempteur apporte espérance et paix à tous les hommes. Pour que les parents soient évangélisateurs et transmettent à leurs enfants le don précieux de la foi».

Que ces moments privilégiés soient l’occasion de partager, comme des cadeaux, les immuables fondements de la famille que sont l’amour, le pardon, le respect des valeurs et la solidarité. Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous !

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 168 - Octobre 2014 - La Famille

 Photo Edito N° 168.jpgS'investir pour vivre et progresser

 Les souvenirs des vacances d’été, bons ou mauvais, sont déjà loin. Les réflexes du quotidien reviennent. Les projets pour la Toussaint, Noël et la fin d’année prennent corps. Le risque dans ce rythme effréné, c’est de passer à côté de l’essentiel : le temps de vivre et d’aimer, accueillir le présent pour se ressourcer, s’investir, jouir du bienfait de la vie, de la famille, des amis…

Les retrouvailles, les apprentissages, les découvertes, l’enrichissement mutuel ne se limitent pas aux vacances. Ces fondements renforcent le quotidien. Si on s’instruit en voyageant, si la sagesse s’acquiert au contact d’autrui, on ne trouve son véritable chemin qu’en cherchant et souvent seul. Prenons le temps de nous investir en profondeur. Ne vivons pas d’apparences, ne nous contentons pas du superficiel. Papillon et abeille butinent la même fleur, seule l’abeille produit le miel, douceur exquise. Que notre travail ne nous dévore pas au détriment de nos familles et de nos enfants. Cadeaux et jouets ne remplacent pas l’amour dont ils ont besoin. Celui qui ne consacre pas de temps pour son enfant pansera ses blessures. À chacun de ses cris, ses entrailles tressailliront. Élever son enfant, bien l'éduquer, c’est s’investir pour ne pas avoir à endurer son insolence. Un chien trop choyé ne prend pas un gibier !

 

Par contre, le vent ne rompt pas un arbre qui sait se plier. L’homme revit à travers les enfants qu’il a éduqués, les arbres qu’il a plantés et les paroles qu’il a prononcées ; dans le ciel, il y a les étoiles, sur la terre il y a les grillons. Mais celui qui refuse Dieu, où ira-t-il après sa mort ? Les rancœurs tuent, osons les démarches de pardon pour continuer à vivre malgré les blessures reçues.

 

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 167 - Juin 2014 - Vacances en famille

Photo Edito N° 167.jpg Retour à l'essentiel

  Vivement les vacances d’été ! Tous y aspirent pour oublier les courses effrénées du quotidien. Les obligations professionnelles prennent souvent le dessus au détriment de la vie de famille. Combien sont ceux qui quittent la maison alors que les enfants, surtout les petits, sont encore au lit ? Et ceux qui vivent le stress entre la conduite des enfants à l'école et la hantise d’être en retard au travail ? Le soir, les retrouvailles se font à la va-vite et parfois les petits sont déjà au lit lorsque l'un des parents rentre.

Les vacances, c’est la joie d’être tous réunis autour d’une même table. C’est le temps du partage et des découvertes. C’est le retour à l’essentiel où chacun prend conscience et profite de la présence bénéfique des autres membres de la famille. C’est aussi le temps où les échanges de point de vue peuvent se prolonger et s’enrichir mutuellement. C’est le moment privilégié où la famille pourra vivre et agir autrement, aller à la rencontre de groupes nouveaux, découvrir les beautés de la nature, des régions où l’on passe les vacances.

C’est aussi un temps d’apprentissage et d’éducation mis à profit pour transmettre des valeurs où Dieu retrouverait sa place. Cette parenthèse estivale est source de connaissances et de joies infinies pour ceux qui savent s’y prendre. Voir l’essentiel, y puiser les ressources nécessaires pour être de bon pied pour la rentrée, c’est le souhait que j’adresse à toutes les familles. Ne gâchons pas cette occasion unique de se retrouver, de s’informer, de se former et de partager avec d’autres nos valeurs. Bonnes vacances à tous !

  Père Jean-Baptiste

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Edito N° 166 - Avril 2014 - Pâques, la renaissance

Photo Edito N° 165.jpgPar la mort

 pour la vie

 L ’énigme de la condition humaine atteint toute son intensité face à l’évènement de la mort. En un sens, la mort corporelle est naturelle, terme de la vie terrestre. Comme chez tous les êtres vivants, elle apparaît comme fin normale de la vie.

Le mystère de la mort et de son au-delà suscite en l’homme diverses réactions difficilement contrôlables, allant d’une résignation fataliste, jusqu’à une révolte extrême contre l’implacable destin auquel personne ne peut échapper. En effet, pour celui qui n’a pas la foi, elle est perçue comme une terrible tragédie, un non-sens, l’échec suprême de la vie.

La préface de la liturgie des défunts exprime de façon privilégiée la vision chrétienne de la mort : «Pour tous ceux qui croient en Toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin leur séjour sur terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux.» Ainsi, sans négliger toute crainte naturelle humaine face à sa propre fin, le croyant peut appréhender de manière plus sereine la mort et la vie. La première comme fin du pèlerinage terrestre. La seconde comme un temps de grâce, un don offert pour permettre à chacun de se développer, de s’épanouir et réaliser ainsi le dessein divin pour lui.

Dans cette perspective, la force c’est de croire quand tout le monde doute et de voir le beau malgré la médiocrité et la laideur. Le carême, c’est quarante jours de prières, de renaissance et de partage. La foi nous permet d’envisager que malgré la mort, la vie de la personne humaine continue d’une façon spirituelle.

Pour tout croyant, c’est le temps de la renaissance pour entrer dans la joie de Pâques. Tout croyant est le grain de blé enfoui sous terre, il «meurt pour porter mille fruits», prémices de nouvelles vies.

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 165 - Février 2014 - Messe des Familles

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Nouvel élan

pour 2014

Après une année 2013 pendant laquelle j’ai découvert les richesses et les modes de fonctionnement de notre communauté paroissiale, ce début d’année 2014 sera le moment d’en faire le bilan et d’examiner les points d’amélioration afin de mieux se projeter dans l’avenir.

Les différentes équipes constituant notre communauté paroissiale oeuvrent bien, chacune dans son domaine. Mais pour le bon fonctionnement de la paroisse, il importe que «chaque membre prenne davantage conscience d’appartenir à un corps». Une harmonisation est nécessaire pour consolider une vraie communauté. Le charisme, don de l’Esprit, est donné en vue du bien commun (I Cor 12, 7). Multiplicité de dons, diversité d’actions oeuvrent pour l’édification de l’Église, et renforcent sa mission dans la société d’aujourd’hui. L’Équipe d’animation paroissiale (EAP), par le moyen du site paroissial entre autres, aura comme objectif de veiller à la coordination des différentes équipes paroissiales.

Fidèle aux valeurs de l’Église forgées en deux mille ans d’histoire, la communauté paroissiale témoigne de sa foi pour être présente dans les sociétés de demain. Dans cette perspective, il faut nous mettre sous le souffle de l’Esprit. Il nous faut opter pour «l’esprit du pionnier», qui a foi en l’avenir, qui n’hésite pas à payer de son temps et de sa personne pour faire de ses rêves une réalité. Il faut nous investir pour inventer d’autres modes de célébrations et de prières.

Prenons le temps de nous demander ce que nous pouvons faire, seul ou avec d’autres, pour que les choses évoluent et qu’on se sente bien chez nous. La «messe mensuelle des familles», ouverte à tous, entre dans cette démarche d’innovation. Cette réalité est là, en marche.

Portons-la ensemble. Pour nos enfants, soyons inventifs. Faites-la connaître autour de vous. Nos communautés ecclésiales ont vocation à rendre visible la présence de Dieu parmi les hommes. Notre objectif est de tout mettre en oeuvre pour permettre à tous ceux qui viennent dans notre Église d’en être transformés et de trouver un lieu de prières.

Cette spiritualité qui vise à mettre dans les mains de Dieu nos actions doit prendre progressivement corps au sein de notre communauté. Dans cette perspective, tout est possible, laissons-nous guider par l’Esprit qui agit dans l’Église.

La coordination entre les diverses équipes, la messe des familles et une spiritualité renforcée seront les trois axes de l’année pastorale 2014. Comptons sur l’Esprit de Dieu qui agit en chacun de nous pour concrétiser nos rêves et manifester Sa bienveillance pour tout homme.

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 164 - Décembre 2013 - Noël

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 Noël sur les

hautes terres

malgache 

 

Noël se célèbre sur les Hautes Terres à Madagascar, après les grands travaux des champs. Les riz précoces des espaces bordant les fleuves sont déjà là. Les prunes, les pêches et autres fruits des zones tempérées, vendus le long des routes, font le plaisir des voyageurs heureux d’en apporter comme cadeaux aux familles et aux voisins dans les villages.

Durant les quatre semaines avant Noël, la préparation spirituelle des chrétiens s’organise au niveau des doyennés. Les prêtres des paroisses voisines assurent ensemble les célébrations pénitentielles pour les chrétiens. Elles coïncident avec les jours du marché pour ne pas trop bouleverser la vie des gens, dont certains parcourent plus de quinze kilomètres pour atteindre le centre. La cérémonie se termine pour les prêtres par un repas confectionné par la paroisse d’accueil.

Les enfants et les jeunes préparent des chants et danses pour la veillée de Noël. Les adultes apprennent des chants basés sur des thèmes bibliques et chanteront durant les quêtes des messes de Noël ou pendant la communion. D’autres chants seront présentés à travers les joutes d’après messe qui peuvent durer tard jusqu’au soir, ou au cours des célébrations du nouvel an et de la Sainte Famille.

Par les mélodies et les thèmes, ces chants deviennent supports de messages catéchétiques ou bibliques fort prisés par l’assemblée. Noël se célèbre pendant la saison des pluies. Les eaux débordent, les routes sont glissantes, les orages menacent, mais l’envie de se retrouver, de prier et de faire la fête pousse les gens à venir. Les non-pratiquants viennent aussi communier à la fête, ainsi les espaces de célébrations ne suffisent plus. Noël est signe d’envie de vivre, de retrouvailles et de partage. Des volailles ou des paniers de riz sont offerts aux anciens comme gage de respect. Après la messe, les enfants sont comblés de friandises avant d’entamer la route du retour.

Les difficultés quotidiennes n’arrivent pas à estomper ce désir d’ouverture et de communion. C’est ce qui les rend forts, ces gens. Ils n’ont pas besoin de beaucoup de choses pour partager et être heureux ensemble.

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 163 - Novembre 2013

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Oeuvrer pour l'essentiel,

saisir l'invisible

  On est censé voir avec les yeux et le coeur. Dans une civilisation où prédomine le paraître, le risque est de rester seulement au niveau du sensationnel. Or, l’essentiel est souvent invisible et ne se réalise que dans la durée. Il faut reconnaître que tous les progrès ne se font qu’à travers des chocs et des mutations parfois radicales dans le temps et l’espace. Une eau stagnante finit par être polluée et nauséabonde ; celle d’un cours impétueux par contre renferme des forces insoupçonnées qui, une fois maîtrisées, sont sources de progrès.

Dans ce sens, une nouvelle année pastorale s’ouvre devant nous, suscite notre engagement et exige le renforcement de nos compétences. J’invite chacun à réfléchir sur les moyens et les formes pour la réalisation de nos trois projets pastoraux pour faire de notre paroisse une communauté vivante, diversifiée mais structurée par une spiritualité qui nous rendra forts et responsables. Conscients que nous sommes l’Eglise locale à sa base, à tout instant nous sommes appelés et envoyés comme témoins de la Bonne Nouvelle du salut de Dieu pour l’humanité. Nous sommes missionnaires à travers nos engagements quotidiens dans nos familles, dans notre communauté paroissiale.

Ainsi, il nous faut réfléchir et travailler pour réduire le décalage entre la recherche de la satisfaction des besoins matériels et les besoins spirituels de chacun. Si les sacrements restent du domaine des familles, l’engagement devient affaire individuelle. L’intériorisation, le recueillement et l’espace consacrés à l’intimité avec Dieu ou avec soi-même s’avèrent difficiles, voire impossibles dans une société faite de bruits et de précipitations...

Comment envisager l’éducation des membres de la communauté face aux réflexes entretenus de consommation et face à la course du paraître et de l’avoir ? Comment témoigner que l’Eglise est communion. Toutes les entités ont des droits et des devoirs, et l’engagement chrétien est bien permanent ! Nous avons donc un long chantier devant nous. Oeuvrons pour l’essentiel, nous verrons l’invisible !

Père Jean-Baptiste

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Edito N° 162 - Septembre 2013 

Photo Edito N° 162.jpg  Avec audace,

larguer les

amarres

 “Avancer en eau profonde et lâcher le filet pour la pêche” (Lc 5 1b). Commencer un début de réflexion après une année vécue à Roncq, comme on me le demande, n’est-ce pas trop tôt ? Car qu’est-ce qu’une année par rapport à l’histoire d’une vie, d’une communauté ?

Seule la connaissance sérieuse des réalités quotidiennes permettra de découvrir plus tard l’essentiel de ce qui compose la vie de la communauté roncquoise. La curiosité, la soif de découverte, l’effort de compréhension sont les premières réactions.

Inconsciemment, on sait jusqu’où aller pour éviter les malentendus. Mais, un regard peut capter spontanément ce qui se vit chez l’autre. L’exceptionnel, l’idéal est comme l’étoile du berger : il ne sera jamais atteint. Toutefois, il permet à chacun de marcher dans la bonne direction pour arriver au but fixé.

La différence des cultures (malgache et roncquoise) peut provoquer des jugements audacieux, rapides et hasardeux. Mais accepter d’être questionné aiderait certainement chacun à mieux se connaître, à mieux vivre et à mieux travailler ensemble. Dans cette éventualité, j’invite nos honorables lecteurs à se mettre à l’écoute de l’Esprit saint.

Avancer en eau profonde selon la suggestion du Maître à ses disciples sur les rivages du lac de Galilée, c’est oser quitter les espaces connus et sécurisants, c’est faire preuve d’audace et larguer les amarres pour aller vers l’inconnu.

Le but comme l’horizon ne sera jamais atteint. Il recule à mesure qu’on avance. Mais le chemin parcouru permet un nouveau départ vers l’aventure. C’est bien ce que je vis avec vous à Roncq. Ce n’est qu’un début. C’est palpitant et enrichissant.

Père Jean-Baptiste

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 Edito N° 161 - Juin 2013 

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Réveil pour

la grande aventure de la vie

 La nature se réveille de sa longue torpeur hivernale. Le rythme de la vie suit son cours. Les nouvelles pousses sortent de la terre, les branches bourgeonnent. Les fleurs précoces étalent déjà mille couleurs pour embellir les champs, les jardins et les bords des fenêtres. Leurs senteurs emplissent les brises et les espaces pour tonifier les cœurs et égayer les visages des promeneurs en quête de soleil et de chaleur. En symbiose avec celle de la nature, la vie de l’homme insensiblement ne cesse de se transformer. Les visages s’éclaircissent, les sourires deviennent plus naturels, les apparences plus légères, les démarches plus vives, les bonjours plus francs. Les rigueurs de l’hiver s’estompent dans les esprits. On s’organise déjà pour être aux rendez-vous des délices du printemps et partir à la conquête des joies des vacances et des rencontres des périodes estivales.

  La vie paroissiale entre aussi en effervescence. Puisse chaque croyant être capable de profiter au maximum de ces temps forts qui s’échelonnent jusqu’au début de l’automne. Dans le cadre de la célébration du centenaire du diocèse, de multiples manifestations et des rencontres festives sont proposées pour marquer la communion et l’engagement du diocèse avec son évêque. Le grand rassemblement, les retrouvailles de la journée de la Pentecôte sont l’expression de la vitalité du diocèse et serviront de cadres de réflexion pour les nouvelles évangélisations du second centenaire.

  Au niveau de la paroisse, les célébrations des baptêmes, des mariages et des professions de foi qui s’enchaînent sont signes d’une certaine vitalité de la communauté. Certes, ces temps de fêtes et de rencontres sont éphémères. Il incombe à chaque responsable de bien les préparer pour faire de ces célébrations les temps forts de la vie paroissiale. Signe de religiosité et d’enracinement de la foi, chaque célébration doit être son moyen d’approfondissement et son espace d’expression à travers les moyens et les structures de notre temps. La vie suit son cours millénaire. A chacun de trouver son rythme. Si elle est souvent fragile, plutôt éphémère, la vie est le don le plus précieux qu’on ait reçu. Unique, sachons la protéger. Précieuse, osons la partager. Elle est le seul bien qui ne s’enrichit que par le partage.

 Père Jean-Baptiste

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 Edito N° 160 - Avril 2013 

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 Mourir et naître à la vie nouvelle

 Le dimanche des Rameaux termine les quarante jours du carême et ouvre la grande célébration du mystère pascal. A travers les étapes de célébration du “triduum pascal”, chaque croyant est invité à cheminer et à communier avec le Christ. Fils du Père, il s’offre le jeudi saint comme eucharistie, réalisation du don du Père pour l’humanité en quête de communion et de vie. Serviteur envoyé de Dieu, il s’abaisse le vendredi saint jusqu’à mourir comme un vulgaire bandit crucifié, pour révéler combien chaque être humain est cher aux yeux de Dieu qui le veut vivant et libre. Fils bien-aimé du Père (Lc 9, 35), le Christ accepte les affronts et les outrages pour manifester son adhésion à la volonté du Père. Il révèle jusqu’où Dieu veut dans son intimité vivre et communier aux souffrances et aux sacrifices de tous ceux épris de justice et de liberté. Ceux-là mêmes qui luttent dans l’histoire et les civilisations pour donner la chance à leurs semblables de vivre libres et heureux.

  La veillée pascale permet à chaque communauté chrétienne de “faire mémorial”, de vivre aujourd’hui et communier à la réalisation des promesses. Avec le Fils triomphant des souffrances et de la mort, chaque croyant est invité à intégrer l’éternité, à communier à l’infini et à jouir du bonheur et de la joie du Ressuscité.

  Vivre la joie pascale aujourd’hui, c’est donc communier aux engagements de tous ceux qui, de par le monde, ont payé de leur personne, de leur vie même, pour la réalisation d’un projet de vie, pour l’élaboration de cadre et des structures garantissant le bien-être et le progrès des plus démunis. Célébrer Pâques, c’est croire que tout être humain a le désir et des occasions de s’investir dans sa vie – et qu’il faut donner à chacun la chance et les opportunités de se découvrir et de s’engager. Vivre les périodes pascales, c’est prendre confiance en soi-même, se savoir aimé de Dieu, c’est croire à toutes les éventualités de pouvoir porter des fruits pour réjouir le cœur de Dieu et embellir celui de tout homme.

  Père Jean-Baptiste

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 Edito N° 159 - Février 2013 

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A la suite de Jésus,

en marche

vers le Père

 C'est le temps du carême, quarante jours de préparation avant Pâques. Les fondements spirituels du carême se perdent aujourd’hui. Seul reste son aspect de mortification et de privation qui est à l’opposé des réflexes de profits et d’appropriation de biens poussés à l’extrême dans notre société actuelle.   Le carême dans le parcours d’une vie de foi est un symbole fort, une interpellation, un appel à l’engagement. Comme symbole, comme expérience spirituelle, il nous rappelle les temps forts de l’histoire du salut où Dieu se fait proche pour interpeller l’homme dans sa vie et l’engage à agir pour la réalisation de son dessein de salut.

 Pendant quarante jours, sous la direction de Moïse, le peuple hébreu chemine et fait l’expérience de la vie au désert pour mûrir dans sa foi avec son Dieu, pour tremper ses tempéraments en vue de la conquête et de la conservation de la Terre promise (Ps 78).

  Quarante jours et quarante nuits, au désert, le Christ se prépare à sa mission et fait face aux triples tentations : les quêtes de profits personnels, la réduction de Dieu à la dimension de l’homme et l’utilisation de la force et de l’extraordinaire pour obliger à la foi (Mt 4, 1-11). Dans la spiritualité d’aujourd’hui, le carême est un combat en nous, autour de nous, une rencontre dans l’intimité de Dieu, où l’homme puise sa force d’aller toujours de l’avant. La liberté n’est pas un acquis mais un devenir, un long parcours de combats et d’obstacles nourri par la foi et l’espérance. A chaque étape sera la joie de la réussite ou la satisfaction d’avoir cru et lutté si on a vécu un échec.

 Le carême, pour le croyant d’aujourd’hui, c’est la lutte du Christ avec nous, pour nous offrir la liberté de vivre et de croire en enfants de Dieu. C’est aussi le temps d’ouverture et de partage dans un esprit de communion et de solidarité. A la suite du Christ, osons cheminer à travers le carême vers les joies et les grâces de Pâques.

  Père Jean-Baptiste

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Edito N° 158 - Décembre 2012  

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 Dieu se fait cadeau pour nous

 L'Avent s’annonce comme temps fort de prière et d’engagement pour être à l’écoute de l’Esprit de celui qui invite tout homme à communier avec lui. C’est le temps de faire mémoire. Dieu avait fait le choix de faire route avec l’homme dans l’histoire pour lui communiquer sa vie et lui offrir son salut. Il vient aujourd’hui à la rencontre de l’homme moderne face à ses grandeurs et servitudes.

Le cheminement du croyant le conduira à la fête de Noël où, Dieu, tout puissant, se fait tout petit et fragile dans le visage d’un enfant de Bethléem pour attirer les regards de tous ceux qui attendent un salut. De tous ceux qui, dans la nuit glaciale de la misère et de la souffrance, dans l’angoisse de la nuit, ou dans l’isolement d’une vie précaire, ont besoin de signes pour relever la tête, pour un lendemain meilleur. 

De quelles manières allons-nous vivre Noël ? A travers l’image de son Fils, le bébé de Marie et de Joseph, Dieu s’offre en cadeau à l’humanité. Qu’allons-nous faire de ce cadeau ? Aura-t-il encore la capacité pour attirer notre attention et nous mobiliser, face aux matraquages et aux sollicitations qui nous poussent à donner cours à toutes nos envies. Noël, c’est aussi les temps des visites, des fêtes, des cadeaux ; c’est la période des vœux qu’on s’échange pour un avenir plus beau, plus attrayant, plus solidaire.

Pour tous citoyens de la commune, et membres de la communauté du Christ Ressuscité, pour les proches et amis, qui viennent de loin, pour fêter Noël et nouvel an avec nous, je souhaite à tous bonne fête pleine de joie et de bonheur. Merci pour ces gestes d’engagement et de soucis pour les plus démunis. Merci pour les privations acceptées pour pouvoir offrir des cadeaux aux enfants, aux amis. Merci aux enfants, aux jeunes d’apprécier à leur juste valeur ces cadeaux que vos parents ont réussi à vous offrir. Bonne fête à tous.

 

Père Jean-Baptiste

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 Edito N° 157 - Novembre 2012 

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 Faire Mémoire 

 

Faire mémoire, c'est actualiser le passé, le vivre dans les idées et les valeurs d'aujourd'hui en vue d'une projection dans le futur. Ce devenir où l'on s'engage, où l'on se reconnait et qui peut être source de fierté. Faire mémoire, c'est se constituer un but, fixer les jalons d'un long parcours, franchir les étapes nécessaires, accepter et assumer les dérapages ou les éventuels échecs, croire à un renouvellement, vouloir se relever et avancer malgré les blessures et les déceptions. 

 

Le 1er novembre, l'Eglise fête la Toussaint, elle fait mémoire que des hommes et des femmes, des jeunes et des adolescents ont cru en l'amour, au don de soi, à un idéal de vie. En leur temps, ils se sont donnés corps et âme pour permettre à leurs contemporains de se reconnaître et de vivre humainement, chéris de Dieu. Par leurs choix personnels poussés par le souffle de l'Esprit saint, ils ont vécu pleinement leur humanité, ils ont su se dépasser dans un élan d'ouverture et de partage.Les saints ont réussi à témoigner d'un Dieu Amour et Vérité qui n'échappe pas aux regards et aux attentes de leurs temps. Leurs engagements ont permis à d'autres de se reconnaître, de se relever et de s'engager pour eux-mêmes et pour leurs semblables car chaque être humain a vocation de vivre, d'aimer et d'être aimé. 

 

A travers la fête de la Toussaint, l'Eglise propose aujourd'hui à tous le défi de se trouver un héros, un modèle, une idole capable de susciter en eux un élan de générosité et rappelle à chacun que la vie est un don précieux à partager. Elle est la seule richesse qui ne se tarit point, même partagée. A chacun donc, le défi de faire mémoire pour son temps, en vue de cet avenir vers lequel nous tendons et qui est ouvert à toute humanité.

 Père Jean-Baptiste

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Photo de l'Abbé Joseph Hériveaux.jpgEdito N° 156 - Septembre 2012 

 

Dernier éditorial de l'Abbé Joseph HERIVEAUX

avant son départ pour la Paroisse de Faches-Thumesnil

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les "nids à poussière"... 

En réponse à toutes les questions que j’ai entendues depuis ce jour de l’Ascensionoù j’ai annoncé à la communauté paroissiale que je ne serai plus curé de Roncq en septembre, je voudrais vous partager ma vision des choses. Comme cela est normal, le père Coliche m’a sollicité pour une nouvelle mission sur Faches-Thumesnil. Après en avoir parlé avec l’Equipe d’animation paroissiale (EAP), j’ai accepté de me lancer, une fois encore, dans cette nouvelle aventure.

 Parce que l’on croit à ce que l’on fait, parce que l’on s’investit dans ce que l’on fait, parce que, ce faisant, on chemine avec bien des gens, comme tout un chacun il ne m’a jamais été facile de tourner les pages au fur et à mesure des diverses nominations*. Pourtant, je l’ai fait, accompagné à chaque fois de mes “nids à poussière”… Vous savez, tous ces petits objets que redoutent tant les personnes qui font le ménage ! Chez moi, il y en a plein. Pas dans des cartons ou dans les placards, mais sur les meubles ou sur les murs… pour qu’on les voit bien. Car chacun d’entre eux me parle de quelqu’un ou d’une histoire partagée.

Ainsi, même si je change de lieu ou de mission, tout ce vécu reste présent à ma mémoire et à ma vie nouvelle et peut être communiqué au “curieux” de passage, contredisant le dicton “loin des yeux, loin du coeur”. Bien sûr il y en a chaque fois davantage, mais ainsi va la vie. C’est donc serein et confiant dans la vitalité de la communauté paroissiale que je vais quitter Roncq, avec tous mes anciens “nids à poussière” et tous ces nouveaux “nids à poussière”… et tant pis pour les personnes qui feront le déménagement ou le ménage !

  Joseph Hériveaux, (ex) curé

  * Villeneuve d’Ascq, Ronchin, Wattignies-Templemars, Dunkerque, Fives-Hellemmes-Lezennes, Roncq.

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Écrit par Cored Lien permanent | Commentaires (0)

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