02/02/2017

L'Eglise Saint Roch : Quel avenir pour nos célébrations

Février 2017

L’église Saint-Roch :

quel avenir pour nos célébrations ?

 

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Dans notre numéro de décembre, nous écrivions que l’église Saint-Roch serait fermée jusque mars. C’était l’information dont nous disposions lors de l’impression du journal. Nous souhaitions alors attirer l’attention des paroissiens sur les conséquences pour les célébrations de Noël. Depuis, l’information officielle a été complétée, comme la presse locale l’a relaté. Naturellement, comme toujours, votre avis nous intéresse…

 L’église Saint-Roch a été construite en 1867. À l’époque, Roncq est une ville de cinq mille habitants, essentiellement des agriculteurs et des tisserands. La configuration géographique de la commune faisait que la rue de Lille, principale artère de la ville, permettait sur deux kilomètres en ligne droite de se rendre d’un lieu de culte, Saint-Piat, à l’autre, Saint-Roch. En 1905, la loi sur la séparation de l’Église et de l’État prévoit que la municipalité, en tant que propriétaire, entretienne les bâtiments de culte. C’est ainsi que Saint-Piat est réhabilitée. Une importante restauration est effectuée au début des années 2000.

 En 1995, les deux paroisses sont réunies en une seule appelée «Paroisse du Christ Ressuscité». Roncq compte en 2016 environ treize mille habitants et a la vocation de se développer.

 Rénovation importante mais partielle

En 2009-2010, toujours grâce aux fonds communaux, c’était au tour de l’église Saint-Roch d’être rénovée. Du moins en partie seulement. La toiture, les vitraux et la façade sont refaits, ainsi que le parvis et la place Jean-Baptiste Villain. On pouvait raisonnablement penser que l’intérieur de l’édifice (le plafond, l’électricité et les peintures) aurait été restauré aussi.

 Les dégradations s’amplifient

En novembre dernier, la ville décide de fermer l’église pour des raisons de sécurité : le plafond se désagrège et tombe en morceaux, la chaudière ne fonctionne plus. C’est sans doute le résultat d’un manque de travaux depuis bien longtemps. Chacun sait qu’un bâtiment non entretenu se détériore très vite. La mairie annonce que la ville n’a pas le budget pour financer cette restauration. 

«Pourquoi avoir fait l’extérieur si c’est pour laisser pourrir l’intérieur ?», entend-on souvent à Roncq.

«Le nombre de paroissiens ne justifie plus l’entretien de deux églises», répond la mairie. On peut rétorquer que les deux lieux de culte sont là non seulement pour accueillir les pratiquants du samedi et du dimanche mais aussi pour d’autres cérémonies. Depuis 2006, la paroisse de Roncq a connu 961 baptêmes, 270 mariages et 780 funérailles.

 Une communauté vivante

Certaines fêtes religieuses attirent beaucoup de monde : Noël, les Rameaux, la veillée pascale, les professions de foi des jeunes, le 15 août, la Toussaint… Une fois par mois, la messe des familles rassemble de nombreux fidèles. En septembre, la fête des cartables réunit bien des écoliers. On peut répondre aussi que la paroisse fait appel à bon nombre de Roncquois pour rendre service à des mouvements. Un guide publié en 2012 fait état de tout ce qui existe dans la paroisse du Christ Ressuscité comme l’éveil à la foi des 3-6 ans, les chorales, le mouvement chrétien des retraités, etc. Et, comme c’est écrit dans le livre «La paroisse de Roncq, d’hier et d’aujourd’hui» édité en 2011 : «La paroisse est surtout l’affaire des hommes et des femmes qui la composent. Elle évolue avec les mœurs, les vocations et la place des chrétiens dans la société. Elle reste une espérance dans l’avenir.»

 Fermer définitivement l’église Saint-Roch serait quelque part amputer la commune d’une de ses richesses essentielles : la foi dans la lumière de l’Évangile. Un débat public a été annoncé sur le sujet. Pour être utile, il serait souhaitable qu’il intervienne après une expertise précise d’un spécialiste et l’évaluation des frais. Nous y participerons vertueusement. À bientôt.

Daniel Lelion pour le comité de rédaction

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